La vigne du Seigneur
            
            
              La nation juive
            
            
              La parabole des deux fils fut suivie de celle de la vigne. Dans la
            
            
              première, le Christ avait exposé aux docteurs de la loi l’importance
            
            
              de la soumission aux ordres divins ; dans la seconde, il fit ressortir les
            
            
              nombreuses bénédictions accordées aux Israélites, et il montrait par
            
            
              là que le Seigneur avait le droit d’exiger leur obéissance. Il présenta
            
            
              aux Juifs le glorieux dessein de Dieu qu’ils auraient pu réaliser s’ils
            
            
              avaient été fidèles. Levant le voile qui cachait l’avenir, il leur révéla
            
            
              comment, faute de collaborer à l’accomplissement de la volonté
            
            
              divine, la nation tout entière se privait de ses bienfaits et attirait sur
            
            
              elle une ruine inévitable.
            
            
              “Il y avait un homme, maître de maison, qui planta une vigne,
            
            
              dit Jésus. Il l’entoura d’une haie, y creusa un pressoir, et bâtit une
            
            
              tour ; puis il l’afferma à des vignerons, et quitta le pays
            
            
            
            
              ”
            
            
              Le prophète Esaïe décrit cette vigne en ces termes : “Je chanterai
            
            
              à mon bien-aimé le cantique de mon bien-aimé sur sa vigne. Mon
            
            
              bien-aimé avait une vigne, sur un coteau fertile. Il en remua le sol,
            
            
              ôta les pierres, et y mit un plant délicieux ; il bâtit une tour au milieu
            
            
              d’elle, et il y creusa aussi une cuve. Puis il espéra qu’elle produirait
            
            
              de bons raisins
            
            
            
            
              ”
            
            
              [246]
            
            
              Le vigneron choisit un terrain dans un lieu aride et inculte. Après
            
            
              l’avoir entouré d’une clôture, il le défriche, le travaille et y plante des
            
            
              ceps de la meilleure espèce dans l’espoir d’en retirer une magnifique
            
            
              récolte. A cause de la supériorité de ce domaine sur les terres en
            
            
              friche, le vigneron s’attend que les résultats de son travail et de ses
            
            
              soins assidus lui feront honneur. C’est ainsi que Dieu s’est choisi
            
            
              dans le monde un peuple qui devait être instruit et formé par Jésus-
            
            
              Christ. Le prophète ajoute : “La vigne de l’Eternel des armées,
            
            
              c’est la maison d’Israël, et les hommes de Juda, c’est le plant qu’il
            
            
              1.
            
            
              Matthieu 21 :33
            
            
              2.
            
            
              Ésaïe 5 :1, 2
            
            
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