Un grand abîme
            
            
              197
            
            
              Jésus savait qu’à la destruction de Jérusalem, les Juifs se sou-
            
            
              viendraient de son avertissement. Tel fut en effet le cas. Quand le
            
            
              malheur s’abattit sur la cité, quand la faim et les souffrances de tout
            
            
              genre affligèrent le peuple, ils se rappelèrent les paroles du Christ
            
            
              et comprirent la parabole. Ils s’étaient attiré ces souffrances parce
            
            
              qu’ils avaient négligé la lumière que le Seigneur leur avait accordée
            
            
              pour qu’ils la fassent briller dans le monde.
            
            
              Dans les derniers jours
            
            
              La dernière partie de la parabole dépeint les scènes finales de
            
            
              l’histoire du monde. L’homme riche se disait enfant d’Abraham,
            
            
              mais il était séparé de lui par un abîme infranchissable, c’est-à-dire
            
            
              par un caractère mal dirigé. Abraham servait Dieu, se soumettant à sa
            
            
              parole avec foi et obéissance. Mais le riche ne se souciait ni de Dieu
            
            
              ni de ceux qui souffraient. L’abîme creusé entre lui et le patriarche
            
            
              était celui de la désobéissance. Nombreux sont aujourd’hui ceux
            
            
              qui suivent la même voie. Tout en faisant partie de l’Eglise, ils sont
            
            
              inconvertis. Ils peuvent prendre part aux offices, chanter le psaume :
            
            
              “Comme une biche soupire après des courants d’eau, ainsi mon âme
            
            
              soupire après toi, ô Dieu
            
            
            
            
              , mais leur témoignage est mensonger.
            
            
              Ils ne sont pas plus justes aux yeux de l’Eternel que le plus vil des
            
            
              pécheurs. L’homme qui aspire à l’excitation des plaisirs mondains et
            
            
              qui est rempli du désir de paraître est incapable de servir le Seigneur.
            
            
              Semblable au riche de notre parabole, il n’est nullement disposé à
            
            
              [231]
            
            
              lutter contre les convoitises charnelles. Il ne demande qu’à satisfaire
            
            
              ses appétits. Il choisit l’atmosphère du péché, et quand soudainement
            
            
              la mort l’emporte, il descend dans la tombe avec le caractère que lui
            
            
              a donné sa coopération, pendant sa vie entière, avec les instruments
            
            
              de Satan. Il est alors trop tard pour décider d’être bon ou méchant,
            
            
              car dès le jour où l’homme meurt, ses pensées périssent également
            
            
            
            
              Quand la voix de Dieu réveillera les morts, chacun sortira de la
            
            
              tombe avec les mêmes inclinations et les mêmes passions, les mêmes
            
            
              sympathies et les mêmes antipathies qu’il avait de son vivant. Le
            
            
              Seigneur ne fera pas de miracle pour régénérer l’homme qui n’a
            
            
              pas voulu se laisser transformer au moment où toutes les occasions
            
            
              15.
            
            
              Psaumes 42 :2
            
            
              16.
            
            
              Psaumes 146 :4
            
            
              ;
            
            
              Ecclésiaste 9 :5, 6