Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus ?
            
            
              Le Christ venait de parler de la période qui précéderait immé-
            
            
              diatement sa seconde venue et des périls que devraient affronter ses
            
            
              disciples. C’est en pensant d’une manière toute spéciale à ce temps
            
            
              qu’il prononça la parabole destinée à enseigner “qu’il faut toujours
            
            
              prier et ne point se relâcher”.
            
            
              “Il y avait dans une ville un juge, dit-il, qui ne craignait point
            
            
              Dieu et qui n’avait d’égard pour personne. Il y avait aussi dans
            
            
              cette ville une veuve qui venait lui dire : Fais-moi justice de ma
            
            
              partie adverse. Pendant longtemps il refusa. Mais ensuite il dit en
            
            
              lui-même : Quoique je ne craigne point Dieu et que je n’aie d’égard
            
            
              pour personne, néanmoins, parce que cette veuve m’importune, je
            
            
              lui ferai justice, afin qu’elle ne vienne pas sans cesse me rompre
            
            
              la tête. Le Seigneur ajouta : Entendez ce que dit le juge inique. Et
            
            
              Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit,
            
            
              et tardera-t-il à leur égard ? Je vous le dis, il leur fera promptement
            
            
              justice
            
            
            
            
              ”
            
            
              Le juge qui est dépeint ici ne se soucie pas de la justice, et n’a
            
            
              aucune pitié pour ceux qui souffrent. Il repoussait continuellement
            
            
              la veuve qui lui exposait son cas. Maintes fois elle n’était venue vers
            
            
              lui que pour être traitée avec mépris et chassée du tribunal. Le juge
            
            
              savait qu’elle était dans son droit ; il aurait pu aussitôt lui faire justice,
            
            
              mais il ne le voulait pas. Il désirait montrer que son pouvoir était
            
            
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              discrétionnaire, et il se plaisait à la voir plaider, prier et supplier en
            
            
              vain. Mais elle ne se laissait pas décourager ; malgré l’indifférence
            
            
              et la dureté du juge, elle ne cessait de venir lui présenter sa demande
            
            
              jusqu’à ce qu’il consentît à s’occuper de son cas. “Quoique je ne
            
            
              craigne point Dieu et que je n’aie d’égard pour personne, dit-il,
            
            
              néanmoins, parce que cette veuve m’importune, je lui ferai justice,
            
            
              afin qu’elle ne vienne pas sans cesse me rompre la tête.” Pour sauver
            
            
              sa réputation et ne pas donner trop de publicité à son jugement
            
            
              partial, il rendit justice à cette femme persévérante.
            
            
              1.
            
            
              Luc 18 :1-8
            
            
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