Page 56 - Premiers Ecrits (1970)

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Premiers Ecrits
Mais on voyait un endroit lumineux, glorieux, d’où l’on entendait la
voix de Dieu semblable aux grandes eaux, qui secouait le ciel et la
terre. Le ciel s’ouvrait et se refermait, ébranlé. Les montagnes étaient
agitées comme les roseaux par le vent, ce qui projetait des rochers
un peu partout. La mer semblait en ébullition et rejetait des pierres
sur le rivage. Alors Dieu annonça le jour et l’heure de la venue de
Jésus, et rappela à son peuple l’alliance éternelle. Il prononçait une
phrase, puis faisait une pause, tandis que les mots résonnaient sur
la terre. L’Israël de Dieu avait les yeux fixés en haut, écoutant les
paroles qui provenaient de la bouche de Jéhovah, parcourant la terre
comme des éclats de tonnerre. C’était une scène solennelle. A la fin
de chaque phrase les saints s’écriaient : “Gloire ! Alléluia !” Leurs
traits étaient éclairés par la gloire de Dieu, et ils en étaient illuminés
comme le visage de Moïse lorsqu’il descendit de la montagne du
Sinaï. Les méchants ne pouvaient arrêter les regards sur eux à cause
de cette gloire. Et lorsqu’une bénédiction éternelle fut prononcée
sur ceux qui avaient honoré Dieu en observant son saint sabbat, il y
eut un puissant cri de victoire sur la bête et son image.
Alors commença le jubilé, quand le pays devait se reposer. Je
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vis les esclaves pieux se lever en poussant des cris de victoire et de
triomphe, et secouer leurs chaînes, tandis que leurs maîtres méchants
étaient dans la confusion, ne sachant que faire ; car les impies ne
pouvaient comprendre les paroles prononcées par la voix de Dieu.
Bientôt apparut la grande nuée blanche. Elle paraissait plus belle
que jamais. Sur la nuée était assis le Fils de l’homme. Tout d’abord
nous ne vîmes pas Jésus sur la nuée, mais à mesure qu’elle s’appro-
chait nous pouvions contempler sa personne adorable. Cette nuée,
lorsqu’elle apparut, était le signe du Fils de l’homme dans le ciel.
La voix du Fils de Dieu appela les saints endormis pour les revêtir
d’immortalité. Les saints vivants furent changés en un instant, et
tous montèrent ensemble sur le chariot formé par la nuée, qui res-
plendissait de gloire pendant qu’il s’élevait. Ce chariot avait des ailes
de chaque côté et sous les roues. A mesure qu’il montait, les roues
criaient : “Saint !” Les anges qui l’accompagnaient criaient : “Saint,
saint, saint est le Seigneur Dieu tout-puissant !” Les saints qui étaient
sur la nuée criaient : “Gloire ! Alléluia !” Et le chariot montait vers
la sainte cité. Jésus ouvrit les portes de la cité d’or, et nous fit entrer.