Page 42 - Premiers Ecrits (1970)

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Premiers Ecrits
Je vis encore un autre champ rempli de toutes espèces de fleurs.
J’en cueillis quelques-unes, et je m’écriai : “Elles ne se faneront
jamais !” Je vis ensuite un champ de hautes herbes du plus bel
aspect. Elles étaient d’un vert vif, avec des reflets d’argent et d’or,
ondulant fièrement à la gloire du Roi Jésus. Puis nous entrâmes
dans un champ où se trouvaient toutes espèces d’animaux : le lion,
l’agneau, le léopard et le loup. Ils vivaient ensemble en très bonne
intelligence. Nous passâmes au milieu d’eux, et ils nous suivirent
paisiblement. Nous entrâmes encore dans une forêt, non comme les
bois sombres qui existent aujourd’hui, non, non ; mais lumineuse
et glorieuse. Les branches des arbres se balançaient et nous nous
écriâmes : “Nous habiterons en sécurité au désert, et nous dormirons
dans les forêts.” Nous traversâmes les bois, car c’était le chemin que
nous devions suivre pour nous rendre à la montagne de Sion.
Chemin faisant, nous rencontrâmes des gens qui s’extasiaient
sur les merveilles du lieu. Je remarquai que leurs vêtements étaient
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bordés de rouge ; leurs couronnes étaient étincelantes ; leurs robes,
d’une blancheur immaculée. Lorsque nous les saluâmes, je deman-
dai à Jésus qui ils étaient. Il me répondit que c’étaient des martyrs
qui avaient donné leur vie pour lui. Avec eux se trouvait une multi-
tude innombrable de petits enfants dont les vêtements étaient aussi
bordés de rouge. La montagne de Sion était là devant nous, avec son
temple superbe. Autour il y avait sept autres montagnes couvertes
de roses et de lis. Je vis les petits enfants en faire l’ascension, ou
s’ils le préféraient, employer leurs ailes pour voler au sommet des
montagnes et y cueillir des fleurs qui ne se fanent jamais. Autour du
temple croissaient des arbres de toutes essences pour orner le lieu :
le buis, le pin, le sapin, l’olivier, le grenadier et le figuier chargé
de fruits mûrs. Tout cela rendait ce lieu admirable. Alors que nous
allions entrer dans le temple, Jésus éleva sa douce voix pour dire :
“Seuls les 144 000 peuvent pénétrer ici.” Nous nous écriâmes tous :
“Alléluia !”
Le temple reposait sur sept colonnes d’or pur et transparent, dans
lesquelles étaient enchâssées des perles magnifiques. Je ne saurais
décrire toutes les splendeurs que j’y ai vues. Oh, que ne puis-je
parler le langage de Canaan ! Je pourrais alors donner quelque idée
de la gloire d’un monde meilleur. J’y ai vu des tables de pierre où
étaient gravés en lettres d’or les noms des 144 000.