Le criblage
269
pas ; ils le combattront, et c’est ce qui produira le criblage parmi le
peuple de Dieu.
J’ai vu que le témoignage du Véritable n’a été écouté qu’à moitié.
Ce témoignage solennel dont dépend la destinée de l’Eglise a été
considéré à la légère, sinon tout à fait méprisé. Il doit produire
une sérieuse repentance. Tous ceux qui le reçoivent vraiment s’y
conformeront et seront purifiés.
L’ange dit : “Ecoutez !” Bientôt j’entendis une voix ressemblant
à un grand nombre d’instruments de musique, douce et harmonieuse.
La mélodie dépassait tout ce que j’avais jamais entendu ; elle sem-
blait être pleine de miséricorde et de compassion, d’élévation et de
sainte joie. Tout mon être en tressaillit. L’ange dit : “Regardez !”
Mon attention fut alors attirée par le groupe que j’avais vu, qui était
[271]
terriblement criblé. Ceux que j’avais vus auparavant me furent mon-
trés pleurant et priant avec angoisse. Le nombre des anges gardiens
qui les entouraient avait doublé, et ils étaient armés de la tête aux
pieds. Ils se déplaçaient dans un ordre parfait, comme une compa-
gnie de soldats. Les visages des fidèles révélaient le combat terrible
qu’ils avaient livré. Cependant leurs traits, marqués par l’angoisse,
resplendissaient maintenant de la lumière et de la gloire du ciel.
Ils avaient obtenu la victoire, et ils en éprouvaient une profonde
gratitude et une sainte joie.
Le nombre de ce groupe avait diminué. Quelques-uns avaient été
éliminés par le crible et laissés le long du chemin. Les insouciants
et les indifférents, qui ne s’étaient pas joints à ceux qui appréciaient
suffisamment la victoire et le salut pour persévérer dans la prière,
n’obtinrent rien et furent laissés en arrière dans les ténèbres. Leurs
places étaient immédiatement prises par d’autres qui acceptaient la
vérité et entraient dans les rangs. Les mauvais anges continuaient à
les entourer, mais ils n’avaient aucun pouvoir sur eux.
J’entendis ceux qui étaient revêtus de l’armure parler de la vérité
avec beaucoup de puissance. Celle-ci produisait son effet. Plusieurs
avaient été retenus : des femmes par leurs maris, des enfants par leurs
parents. Les âmes sincères qui avaient été empêchées d’entendre
la vérité l’acceptaient maintenant avec empressement. La crainte
des parents avait disparu ; seule comptait pour eux la vérité. Ils
avaient eu faim et soif de la vérité ; elle leur était plus chère et
plus précieuse que la vie. Je demandai ce qui avait produit ce grand