Au mois d’octobre 1855, frère et sœur White et leurs collabo-
rateurs allèrent se fixer à Battle-Creek (Michigan). On installa la
presse et tout le matériel d’imprimerie dans un bâtiment érigé par
plusieurs observateurs du sabbat, les mêmes qui avaient fourni les
fonds pour créer notre propre maison d’édition. L’église adventiste
de Battle-Creek se développant, cette petite ville devint le siège du
Mouvement Adventiste du Septième Jour.
Mais ce ne fut pas sans peine que le pasteur White arriva à
développer notre œuvre des publications. A ce moment-là les ad-
ventistes n’avaient pas d’organisation. En fait, les premiers croyants
ne voulaient pas en entendre parler. Beaucoup d’entre eux avaient
été membres des Eglises protestantes qui avaient rejeté le message
du premier ange, et ils avaient quitté ces Eglises lors de la procla-
mation du message du second ange. Ils ne tenaient pas du tout à
organiser une nouvelle Eglise. Ils craignaient de devenir formalistes
et de perdre la faveur divine. Par conséquent, pendant une quinzaine
d’années, les adventistes n’étaient unis les uns aux autres que par
des liens fraternels. Joseph Bates, James White et quelques autres
frères en étaient les dirigeants.
Lorsqu’on examine les origines des
Premiers Ecrits,
il ne faut
pas oublier que les premiers adventistes voulaient surtout réunir ceux
qui avaient participé au grand réveil, c’est-à-dire ceux qui avaient
accepté le premier et le second message. Ils désiraient leur faire part
du message du troisième ange. Pendant environ sept ans après 1844,
les adventistes qui observaient le sabbat passèrent une grande partie
de leur temps à gagner ceux qui n’avaient pas encore pris position
sur cette vérité, ce qui paraissait tout naturel.
Dans les efforts particuliers qui furent faits pour proclamer le
[XXVI]
message adventiste pendant l’automne de 1844, on s’était appuyé
sur la parabole des dix vierges, rapportée dans
Matthieu 25
. Il est
question là d’un retard, puis on entend crier : “Voici l’époux ; allez à
sa rencontre !” On appela cela le “cri de minuit”. Dans sa première
vision, M
me
White aperçut comme une lumière éclatante derrière les
adventistes, au commencement du sentier. C’était le cri de minuit.
Dans la parabole, il est dit que ceux qui étaient prêts entrèrent avec
l’époux dans la salle des noces, et ensuite la porte fut fermée. Voir
Matthieu 25 :10
. Les adventistes en conclurent que le 22 octobre
1844 la porte de la grâce fut fermée pour ceux qui n’avaient pas