Page 212 - Premiers Ecrits (1970)

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Premiers Ecrits
Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les
louanges de Dieu. Tout à coup il se fit un grand tremblement de
terre, et les fondements de la prison furent ébranlés. Je vis que les
anges brisèrent immédiatement les liens de tous les prisonniers. Le
geôlier se réveilla, et lorsqu’il vit les portes de la prison ouvertes, il
fut épouvanté. Il pensa que les prisonniers s’étaient enfuis et qu’il
serait puni de mort. Mais alors qu’il tirait son épée et allait se tuer,
Paul cria d’une voix forte : “Ne te fais point de mal, nous sommes
tous ici.”
La puissance de Dieu convainquit le geôlier. Il demanda de la
lumière, entra précipitamment, et se jeta tout tremblant aux pieds de
Paul et de Silas. Il les fit sortir, et dit : “Seigneurs, que faut-il que je
fasse pour être sauvé ?” Les apôtres répondirent : “Crois au Seigneur
Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille.” Le geôlier réunit toute sa
famille, et Paul leur prêcha Jésus. Ainsi le cœur du geôlier fut uni à
ceux de ses frères ; il lava leurs plaies, et aussitôt il fut baptisé, lui et
tous les siens. Il leur servit alors à manger, et il se réjouit avec toute
sa famille de ce qu’il avait cru en Dieu.
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La bonne nouvelle de la manifestation de la puissance de Dieu
en ouvrant les portes de la prison, ainsi que la conversion du geô-
lier et de sa famillle, se répandit bientôt. Lorsque les préteurs et
les magistrats en eurent connaissance, ils furent effrayés, et ils en-
voyèrent des licteurs dire au geôlier de relâcher Paul et Silas. Mais
Paul n’était pas disposé à quitter ainsi la prison ; il ne voulait pas
que la manifestation de la puissance divine restât cachée. Il dit aux
licteurs : “Après nous avoir battu de verges publiquement et sans
jugement, nous qui sommes Romains, ils nous ont jetés en prison, et
maintenant ils nous font sortir secrètement ! Il n’en sera pas ainsi.
Qu’ils viennent eux-mêmes nous mettre en liberté.” Lorsque ces pa-
roles furent rapportées aux préteurs, ils furent effrayés en apprenant
que les apôtres étaient citoyens romains. Ils craignaient que Paul
et Silas ne déposassent une plainte contre eux à l’empereur pour
les traitements illégaux dont ils avaient été l’objet. “Ils vinrent les
apaiser, et ils les mirent en liberté, en les priant de quitter la ville.”
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