Page 185 - Premiers Ecrits (1970)

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Le proces de Jésus
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étaient infligés. Pour ne pas avoir à le condamner, il le renvoya à
Pilate.
Satan et ses anges assaillaient Pilate de leurs tentations, s’effor-
çant de le conduire à sa perte. Ils lui suggérèrent que s’il ne prenait
pas part à la condamnation de Jésus, d’autres le feraient ; la multi-
tude avait soif de sang. S’il ne livrait pas Jésus pour être crucifié, il
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perdrait sa puissance et ses honneurs mondains ; il serait dénoncé
comme un croyant de cet imposteur. Donc, par crainte de perdre son
pouvoir et son autorité, Pilate consentit à la mort de Jésus. Néan-
moins, il plaça son sang sur ses accusateurs. La foule y répondit
par ce cri : “Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants !”
Cela ne justifia pas Pilate ; il était coupable du sang du Christ. Par
pur égoïsme, par amour des honneurs des grands de la terre, il livra
à la mort un innocent. Si Pilate avait suivi sa propre conviction, il
n’aurait rien fait pour condamner Jésus.
L’attitude et les paroles de Jésus au cours de son procès firent une
impression profonde sur les esprits d’un grand nombre de personnes
présentes à cette occasion. Le résultat de l’influence ainsi exercée fut
visible après la résurrection. Parmi ceux qui furent ajoutés à l’Eglise,
beaucoup avaient été convaincus le jour du procès de Jésus.
La rage de Satan fut grande lorsqu’il vit que toutes les cruautés
qu’il avait inspirées aux Juifs envers Jésus n’avaient pas suscité de sa
part le plus léger murmure. Bien qu’il eût revêtu la nature humaine,
le Sauveur était soutenu par une force divine, et il ne se détourna pas
d’un iota de la volonté de son Père.
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