Page 165 - Premiers Ecrits (1970)

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Le plan du salut
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ce spectacle. Jésus souffrirait non seulement dans son corps, mais
éprouverait aussi une agonie mentale bien pire que les souffrances
physiques. Le poids des péchés du monde reposerait sur lui. Il dit
aux anges qu’il devrait mourir et ressusciter le troisième jour ; puis
il monterait au ciel pour intercéder en faveur de l’homme coupable.
Les anges se prosternèrent devant lui. Ils offrirent leur vie. Jésus
leur dit que par sa mort il sauverait un grand nombre de pécheurs
dont la dette ne pourrait être payée par la vie d’un ange. Seule sa
vie pouvait être acceptée du Père en rançon pour l’homme. Jésus
leur dit aussi qu’ils auraient quelque chose à faire dans ce plan :
ils auraient à l’assister à différentes occasions. Il allait revêtir la
nature de l’homme tombé, et sa force n’égalerait pas même la leur.
Les anges seraient témoins de son humiliation et de ses souffrances.
Ils verraient ses douleurs et la haine des hommes à son égard, ce
qui les plongerait dans une peine profonde. Par amour pour lui, ils
désireraient le secourir et le délivrer de ses meurtriers. Mais ils ne
devaient rien empêcher ; ils joueraient un rôle dans sa résurrection.
Le plan du salut avait été décidé, et son Père avait accepté ce plan.
Jésus, dans une sainte tristesse, réconforta et encouragea les
anges ; il leur dit que plus tard ceux qu’il allait racheter seraient avec
lui. Par sa mort il en rachèterait un grand nombre, et détruirait celui
qui avait le pouvoir de la mort. Son Père lui remettrait le royaume,
et il posséderait aux siècles des siècles la grandeur des royaumes qui
sont sous tous les cieux. Satan et les pécheurs seraient détruits ; ils
ne troubleraient plus jamais le ciel ni la nouvelle terre purifiée. Jésus
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invita les armées célestes à se résigner à adopter ce plan du salut que
son Père avait accepté, et à se réjouir de sa mort, grâce à laquelle le
pécheur pourrait obtenir à nouveau la faveur divine et jouir du ciel.
Alors une joie inexprimable remplit le ciel. L’armée angélique
entonna un chant de louange et d’adoration. Les messagers du ciel
touchèrent leurs harpes et chantèrent sur un ton plus élevé qu’aupa-
ravant, pour célébrer la grande miséricorde et la condescendance de
Dieu qui avait donné son Fils bien-aimé afin qu’il mourût pour une
race rebelle. Puis la louange et l’adoration des anges furent expri-
mées en reconnaissance du renoncement et du sacrifice que Jésus
avait consenti à faire en quittant le sein du Père et en choisissant
de vivre une vie de souffrance et d’angoisse, et mourir d’une mort
ignominieuse, afin de donner la vie à d’autres.