Page 131 - Premiers Ecrits (1970)

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Preparation pour la venue du Christ
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paroles pures et saintes que nous sommes nés d’en haut, que ce
monde n’est pas notre patrie, que nous ne sommes ici-bas que des
étrangers et des voyageurs, en route vers un pays meilleur.
Il en est beaucoup qui se réclament du nom du Christ et qui
prétendent attendre sa venue prochaine, mais qui ne savent pas ce
que c’est que de souffrir pour le Christ. Leurs cœurs ne sont pas
subjugués par la grâce, et ils ne sont pas morts à eux-mêmes, comme
on le constate en bien des occasions. Cela ne les empêche pas de
parler de leurs épreuves. Or, la principale cause de ces épreuves
vient de leurs cœurs rebelles, qui les rendent si sensibles qu’ils sont
souvent de mauvaise humeur. S’ils pouvaient comprendre ce que
cela veut dire que d’être d’humbles disciples du Christ, de véritables
chrétiens, ils travailleraient en toute sincérité. Ils commenceraient
par mourir à eux-mêmes, puis ils seraient fervents dans la prière, et
chasseraient de leurs cœurs toute mauvaise pensée.
Mes frères, abandonnez votre propre suffisance, et suivez Celui
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qui est doux et humble de cœur. N’oubliez jamais que Jésus est votre
exemple, et que vous devez suivre l’empreinte de ses pas. Regardez
à lui ; il est l’auteur et le consommateur de notre foi ; à cause de
la joie qui lui était proposée, il a souffert le supplice de la croix,
méprisé l’ignominie. Il supporta la contradiction des pécheurs. Pour
nos péchés, il fut l’agneau doux, meurtri, frappé, brisé, immolé.
Souffrons donc courageusement pour l’amour de Jésus. Cruci-
fions chaque jour le vieil homme ; prenons part aux souffrances du
Christ, afin de participer à sa gloire lorsque nous serons couronnés
d’honneur et d’immortalité.
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