Page 130 - Premiers Ecrits (1970)

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Premiers Ecrits
et bien choisies : “Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos
iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et
c’est par ces meurtrissures que nous sommes guéris.” “Au jour du
jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils
auront proférée.” “Tu es un Dieu qui voit.”
Nous ne pouvons penser à ces importantes vérités et aux souf-
frances du Christ endurées pour nous, pauvres pécheurs, afin de nous
pardonner et de nous racheter par son sang précieux, sans éprouver
un ardent désir de souffrir pour celui qui souffrit et supporta tout
pour nous. Si nous considérons bien ces choses, notre cher moi avec
toute sa dignité sera humilié. Il sera remplacé par une simplicité
enfantine. Nous supporterons d’être repris par les autres et nous ne
nous irriterons pas facilement. Notre volonté égoïste ne dominera
plus notre âme.
Les joies véritables et les consolations du chrétien seront alors
au ciel. Les âmes de ceux qui ont connu les puissances du monde à
venir, qui ont goûté les joies célestes, ne sauraient plus se contenter
des choses de cette terre. Ceux-là trouveront assez à faire dans leurs
moments de loisir. Ils seront attirés vers Dieu ; ils auront avec le
Dieu qu’ils aiment et qu’ils adorent une douce communion, car là où
est leur trésor, là aussi sera leur cœur. Ils contempleront ce trésor :
la sainte cité, la terre renouvelée, leur demeure éternelle. Et alors
qu’ils méditent sur ces choses sublimes, pures et saintes, le ciel se
rapproche d’eux. Ils sentent la puissance du Saint-Esprit, qui les
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éloigne de plus en plus du monde ; leurs principales joies sont dans
les choses du ciel, leur paisible demeure. La puissance qui les attire
vers Dieu et vers le ciel est si grande que rien ne saurait détourner
leurs esprits de leur tâche importante : assurer le salut de l’âme,
honorer et glorifier Dieu.
Lorsque je pense à tout ce qui a été fait pour que nous restions
dans le droit chemin, je suis poussée à m’écrier : “Oh, quel amour,
quel merveilleux amour, le Fils de Dieu n’a-t-il pas eu pour nous,
pauvres pécheurs !” Serions-nous indifférents et insouciants pour
tout ce qui a été fait pour notre salut ? Le ciel tout entier s’intéresse
à nous. Nous devrions être pleins d’ardeur pour honorer, glorifier
et adorer le Très-Haut. Que nos cœurs débordent d’amour et de
gratitude envers celui qui a manifesté tant d’amour et de compassion
à notre égard. Honorons-le par notre conduite, et montrons par nos