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Premiers Ecrits
il me fut présenté comme incliné devant le trône. Je n’ai jamais eu
dans l’idée que ces gens étaient déjà dans la nouvelle Jérusalem.
Je ne pense pas non plus que l’on puisse supposer que je crois que
Satan était dans la nouvelle Jérusalem. Mais Jean ne vit-il pas le
grand dragon rouge dans le ciel ? “Un autre signe parut encore dans
le ciel, dit-il ; et voici, c’était un grand dragon rouge, ayant sept têtes
et dix cornes.”
Apocalypse 12 :3
. Comment pourrait-il se faire qu’un
tel monstre se trouvât dans le ciel ! Il y a là autant matière à ridicule
que dans l’interprétation de mes déclarations.
6. Aux pages 48-51 je parle d’une vision que j’eus au mois de
janvier 1850. La partie de cette vision qui se rapporte aux moyens
dont étaient frustrés les messagers du Seigneur, s’applique plus
particulièrement à ce temps. Depuis lors, des amis de la cause de
la vérité présente ont été généreux ; ils ont profité des occasions
pour faire le bien avec leur argent. Quelques-uns même ont donné
trop généreusement, et ont fait du mal à ceux qui ont reçu. Pendant
deux ans environ, il m’a été montré qu’on dépensait trop facilement
l’argent du Seigneur plutôt que d’en manquer.
Ce qui suit provient d’une vision que j’eus à Jackson (Michigan),
le 2 juin 1853. Elle se rapportait en grande partie aux frères de
cet endroit. “Je vis que les frères commençaient à sacrifier leurs
propriétés, et en donnaient le prix sans connaître le véritable objectif
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qui était devant eux — la cause qui était en souffrance — , et ils
donnaient généreusement, beaucoup trop, et trop souvent. Je vis que
les instructeurs auraient dû corriger cette erreur, et exercer une bonne
influence dans l’église. On a fait peu ou pas de cas de l’argent ; le
plus tôt on en disposait mieux cela valait. Un mauvais exemple a été
donné par quelques-uns qui ont accepté de gros dons, et n’ont pas
donné la moindre indication à ceux qui avaient des biens de ne pas
en user trop librement. En acceptant de si grosses sommes d’argent,
sans s’inquiéter de savoir si c’était Dieu qui avait inspiré les frères
pour être si généreux, trop de libéralité a été sanctionnée.
”Les donateurs ont aussi erré, ils ne se sont pas inquiétés de
savoir s’il y avait ou non des besoins à satisfaire. Ceux qui avaient
de l’argent étaient très perplexes. Un frère souffrit d’avoir trop d’ar-
gent entre les mains. Il n’avait pas appris l’économie, mais vivait
d’une manière dispendieuse, et il dépensait pour ses voyages çà et là,
sans aucune nécessité. Il donnait le mauvais exemple en dépensant