Methodes
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mille”, et dont “toute [la] personne est pleine de charme”, non pas
d’une manière abrupte, mais en usant du tact et de l’amour divins.
C’est à cela que doit contribuer le don de la parole, qui nous a été
accordé pour exalter le Christ comme un Sauveur qui pardonne les
péchés. —
Les paraboles de Jésus, 346
.
Sa présence créait une atmosphère plus pure au foyer ; sa vie
agissait comme un levain au sein de la société. Inoffensif et sans
souillure, il marchait au milieu des insouciants, des êtres grossiers et
impolis ; parmi les publicains injustes, les prodigues téméraires, les
paysans grossiers, les Samaritains, les soldats païens et la multitude
disparate. Ici et là il faisait entendre un mot de sympathie quand il
voyait des hommes épuisés de fatigue, contraints de porter de lourds
fardeaux. Il partageait ces fardeaux et répétait les leçons apprises
au sein de la nature, concernant l’amour, la sollicitude, la bonté de
Dieu.
Il enseignait à tous qu’ils devaient se considérer comme doués de
talents précieux, dont un emploi judicieux pouvait leur assurer d’éter-
nelles richesses. Il extirpait toute vanité de la vie, et par son exemple
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il montrait que tout moment est gros de conséquences éternelles ;
qu’il doit être chéri comme un trésor et employé dans de saintes
entreprises. Aucun être humain n’était jugé méprisable ; à chaque
âme il cherchait à appliquer un remède salutaire. Dans quelque mi-
lieu qu’il se trouvât, il présentait une leçon appropriée au moment
et aux circonstances. Il s’efforçait de communiquer de l’espoir aux
personnes les plus rudes et dont on attendait le moins, les assurant
qu’il leur était donné de devenir irréprochables et inoffensives, et
d’acquérir un caractère attestant leur qualité d’enfants de Dieu. Il
rencontrait souvent ceux qui avaient glissé sous le pouvoir de Satan
et qui se voyaient incapables d’échapper à ses pièges. A de telles
âmes, découragées, malades, tentées, déchues, Jésus adressait des
paroles chargées de tendre pitié, paroles nécessaires et qui pouvaient
être comprises. Il en rencontrait d’autres qui luttaient corps à corps
avec l’ennemi des âmes. Il les encourageait à persévérer, étant donné
que des anges se tenaient à leurs côtés pour leur faire remporter la
victoire. —
L’Espoir de l’humanité, 83, 84
.