Dans les régions lointaines
            
            
              257
            
            
              fardeau que ni nos ancêtres ni nous-mêmes n’avons pu porter ?”
            
            
              Actes 15 :8-10
            
            
              .
            
            
              Ce fardeau n’était pas la loi des dix commandements, comme
            
            
              le prétendent ceux qui contestent les obligations de la loi morale ;
            
            
              Pierre faisait allusion à la loi cérémonielle, qui fut rendue nulle et
            
            
              non avenue par la crucifixion du Sauveur. Le discours de l’apôtre
            
            
              disposa l’assemblée à prêter une oreille attentive au récit que Paul et
            
            
              Barnabas firent de leur expérience missionnaire parmi les Gentils.
            
            
              La décision du concile
            
            
              Jacques rendit son témoignage avec hardiesse en déclarant que
            
            
              Dieu désirait accorder aux Gentils les mêmes privilèges que ceux
            
            
              dont bénéficiaient les Juifs. Le Saint-Esprit jugea qu’il n’était pas
            
            
              nécessaire d’imposer la loi cérémonielle aux païens convertis. Après
            
            
              avoir mûrement réfléchi à la question, les apôtres parvinrent à la
            
            
              [317]
            
            
              même conclusion : leur pensée était en harmonie avec l’Esprit de
            
            
              Dieu. Jacques présidait l’assemblée ; il la clôtura par ces mots : “Je
            
            
              suis d’avis qu’on ne crée pas des difficultés à ceux des païens qui se
            
            
              convertissent à Dieu”
            
            
              Actes 15 :19
            
            
              , Segond.
            
            
              Selon lui, il n’était pas sage d’imposer, ni même de recommander
            
            
              aux Gentils l’observation de la loi cérémonielle, et notamment de
            
            
              la circoncision. Jacques s’efforça de faire comprendre à ses frères
            
            
              qu’un réel changement de vie s’était opéré chez les païens convertis,
            
            
              et qu’il fallait éviter de les troubler par des questions secondaires
            
            
              susceptibles de faire naître dans leur esprit la perplexité et le doute,
            
            
              et de les décourager de suivre le Christ.
            
            
              De leur côté, les Gentils devenus chrétiens ne devaient rien faire
            
            
              qui soit de nature à les mettre en conflit avec leurs frères d’origine
            
            
              juive ou de susciter de leur part des préjugés contre eux. Les apôtres
            
            
              et les anciens tombèrent donc d’accord pour adresser aux païens
            
            
              convertis une lettre dans laquelle ils étaient exhortés à s’abstenir
            
            
              des viandes sacrifiées aux idoles, de la fornication, de consommer
            
            
              de la chair d’animaux étouffés et du sang. Ils devaient garder les
            
            
              commandements de Dieu et vivre une vie sainte. Autant dire que
            
            
              ceux qui avaient déclaré la circoncision obligatoire n’y avaient pas
            
            
              été autorisés par les apôtres.