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              L’histoire de la Rédemption
            
            
              fait que préfigurer la mort du Fils de Dieu en qui le type avait ren-
            
            
              contré son antitype et que, par conséquent, les rites et les cérémonies
            
            
              de la religion juive étaient désormais périmés.
            
            
              Paul s’était glorifié de son rigorisme pharisaïque ; mais depuis
            
            
              que le Christ s’était révélé à lui sur le chemin de Damas, il concevait
            
            
              nettement la mission du Sauveur et l’œuvre qu’il lui avait confiée
            
            
              pour la conversion des Gentils ; de plus, il comprenait pleinement
            
            
              la différence entre une foi vivante et un formalisme sans vie. Ce-
            
            
              pendant, Paul se considérait toujours comme un fils d’Abraham, et
            
            
              il respectait l’esprit et la lettre des dix commandements aussi fidè-
            
            
              lement qu’avant sa conversion au christianisme. Mais il savait que
            
            
              toutes les cérémonies typiques devaient cesser puisque ce qu’elles
            
            
              préfiguraient s’était réalisé et que la lumière de l’Evangile inondait
            
            
              de sa gloire la religion juive, donnant ainsi une signification nouvelle
            
            
              à ses anciens rites.
            
            
              La conversion de Corneille : une référence
            
            
              Quelque soit l’angle sous lequel on l’envisageait, la question en
            
            
              litige soumise au concile présentait des difficultés insurmontables.
            
            
              Mais, en fait, le Saint-Esprit avait déjà élucidé le problème, et de
            
            
              sa solution dépendait la prospérité et l’existence même de l’Eglise
            
            
              chrétienne. L’aide, la sagesse divine et le discernement furent donnés
            
            
              aux apôtres pour trancher l’épineuse question.
            
            
              [316]
            
            
              Pierre expliqua que le Saint-Esprit avait réglé ce différend en
            
            
              accordant une puissance égale aux Gentils incirconcis comme aux
            
            
              Juifs circoncis. Il raconta la vision dans laquelle Dieu lui avait
            
            
              présenté une nappe couverte de toutes espèces de quadrupèdes, et
            
            
              lui avait donné l’ordre de tuer et de manger, ce qu’il avait refusé de
            
            
              faire en affirmant n’avoir jamais mangé ce qui était souillé ou impur.
            
            
              Sur ce, le Seigneur lui avait dit : “Ne considère pas comme impur ce
            
            
              que Dieu a déclaré pur”
            
            
              Actes 10 :15
            
            
              .
            
            
              L’apôtre ajouta : “Dieu, qui connaît le cœur des hommes, a mon-
            
            
              tré qu’il les acceptait (les Gentils) en leur donnant le Saint-Esprit
            
            
              aussi bien qu’à nous. Il n’a fait aucune différence entre eux et nous :
            
            
              il a purifié leur cœur parce qu’ils ont cru. Maintenant donc, pourquoi
            
            
              mettez-vous Dieu à l’épreuve en voulant imposer aux croyants un