Le procès de Jésus
            
            
              179
            
            
              grave qu’il avait commise et se convertit. Alors il fut en mesure de
            
            
              fortifier ses frères.
            
            
              Dans la salle d’audience du tribunal
            
            
              La foule réclamait à grands cris le sang de Jésus. Il fut cruel-
            
            
              lement flagellé, on le revêtit d’un vieux manteau de pourpre, et on
            
            
              fixa sur sa tête sainte une couronne d’épines. On lui mit aussi un
            
            
              roseau dans la main et on s’inclina devant lui en disant, sur un ton
            
            
              de moquerie : “Salut, roi des Juifs !”
            
            
              Jean 19 :3
            
            
              . Puis on lui prenait
            
            
              le roseau et on l’en frappait sur la tête, enfonçant ainsi les épines
            
            
              dans ses tempes, ce qui faisait ruisseler le sang sur son visage et sur
            
            
              sa barbe.
            
            
              Pour les anges, pareil spectacle était difficilement supportable. Ils
            
            
              auraient voulu délivrer le Seigneur, mais ceux qui les commandaient
            
            
              les en empêchaient et déclaraient que telle était la lourde rançon qui
            
            
              devait être payée pour les humains, que celle-ci devait être parfaite et
            
            
              qu’elle coûterait la vie de Celui qui avait le pouvoir de la mort. Jésus
            
            
              savait que les anges étaient témoins de cette scène d’humiliation.
            
            
              Assurément, le plus faible d’entre eux aurait pu terrasser cette foule
            
            
              railleuse et délivrer le Christ. Le Sauveur avait la certitude que s’il
            
            
              le demandait à son Père, des anges le libéreraient immédiatement.
            
            
              Mais il fallait qu’il subisse la violence des hommes méchants pour
            
            
              [218]
            
            
              réaliser le plan du salut.
            
            
              Pendant que la foule en furie lui faisait subir les plus viles injures,
            
            
              Jésus se tenait doux et humble devant elle. On lui crachait au visage
            
            
              — ce visage dont les impies essaieront un jour de se cacher, qui
            
            
              éclairera la cité de Dieu et brillera d’un éclat plus éblouissant que
            
            
              celui du soleil. Cependant, le Christ ne jeta pas sur ses offenseurs
            
            
              un regard de colère. Ils lui couvrirent la tête d’un vieux vêtement
            
            
              pour l’empêcher de voir, le frappèrent au visage et lui crièrent : “Qui
            
            
              t’a frappé ? Devine !”
            
            
              Luc 22 :64
            
            
              . Les anges étaient bouleversés. Ils
            
            
              auraient voulu délivrer Jésus sur-le-champ ; mais ceux qui étaient à
            
            
              leur tête les en empêchèrent.
            
            
              Plusieurs disciples avaient obtenu l’autorisation de pénétrer là
            
            
              où se trouvait leur Maître et d’assister à son jugement. Ils espéraient
            
            
              que Jésus manifesterait sa puissance divine, qu’il échapperait à ses
            
            
              ennemis et les punirait de leur cruauté à son égard. Les espoirs des