L’arche de Dieu et les vicissitudes d’Israël
            
            
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              ‘Il n’y a plus de gloire’, était une allusion à la prise du coffre sacré”
            
            
              1 Samuel 4 :21
            
            
              .
            
            
              L’arche de Dieu au pays des Philistins
            
            
              Le Seigneur permit que le coffre sacré tombât aux mains de l’en-
            
            
              nemi pour montrer aux Israélites qu’il ne servait à rien de se confier
            
            
              dans ce coffre, symbole de sa présence, alors que par ailleurs ils
            
            
              transgressaient les commandements qu’il renfermait. C’est pourquoi
            
            
              Dieu les humilia en permettant que cette arche sainte dont ils se
            
            
              glorifiaient leur soit enlevée.
            
            
              De leur côté, les Philistins criaient victoire parce qu’ils s’imagi-
            
            
              naient tenir entre leurs mains le fameux dieu des Hébreux, qui avait
            
            
              accompli en leur faveur de si grands prodiges et avait fait d’eux un
            
            
              sujet de crainte pour leurs ennemis. Les Philistins prirent donc le
            
            
              coffre sacré, l’emmenèrent à Asdod, et le déposèrent dans un temple
            
            
              magnifique dédié à Dagon, leur dieu préféré, à côté de sa statue. Le
            
            
              lendemain matin, quand les prêtres du dieu Dagon entrèrent dans
            
            
              leur temple, ils furent effrayés en constatant que la statue de leur
            
            
              dieu gisait sur le sol, devant l’arche du Seigneur. Ils remirent donc
            
            
              la statue à sa place habituelle. Ces prêtres pensaient qu’il s’agissait
            
            
              d’un accident. Or, le matin suivant, ils trouvèrent de nouveau la
            
            
              statue de Dagon tombée comme la veille, la face sur le sol, et, de
            
            
              plus, la tête et les mains brisées.
            
            
              Les anges de Dieu, qui accompagnaient le coffre sacré en per-
            
            
              manence, avaient frappé cette idole inanimée, puis l’avaient mutilée,
            
            
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              afin de montrer que l’Eternel, le Dieu vivant, est au-dessus de tous
            
            
              les dieux, et qu’à ses yeux, tous les dieux païens ne sont rien. Les
            
            
              païens avaient beaucoup de respect pour Dagon, leur dieu ; aussi,
            
            
              quand ils le virent ainsi complètement démoli et face contre terre
            
            
              devant l’arche du Seigneur, ils furent affligés, car aux yeux des Phi-
            
            
              listins, c’était un très mauvais présage. Pour eux, cela signifiait que
            
            
              leur peuple et tous leurs dieux seraient soumis aux Hébreux qui dé-
            
            
              truiraient les Philistins, et que le Dieu des Hébreux était plus grand
            
            
              et plus puissant que tous leurs dieux. Ils ôtèrent donc le coffre sacré
            
            
              de leur temple idolâtre et le mirent dans un lieu isolé.
            
            
              L’arche de Dieu resta sept mois aux mains des Philistins. Ils
            
            
              avaient vaincu les Israélites et avaient pris leur coffre sacré qui,