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              L’histoire de la Rédemption
            
            
              Le coffre sacré aux mains des Philistins
            
            
              “Dès qu’il (le coffre sacré) arriva au camp, les soldats israélites
            
            
              poussèrent de si grandes acclamations que la terre trembla. Les Phi-
            
            
              listins entendirent cela et s’écrièrent : Que signifient ces bruyantes
            
            
              acclamations dans le camp des Hébreux ? Lorsqu’ils surent que le
            
            
              [188]
            
            
              coffre du Seigneur était arrivé au camp d’Israël, ils prirent peur ; ils
            
            
              se disaient en effet : ‘Dieu est arrivé dans leur camp ; précédemment
            
            
              il n’y était pas, mais maintenant, malheur à nous ! Oui, malheur à
            
            
              nous ! Qui nous sauvera du pouvoir de ce Dieu si puissant qui a
            
            
              infligé aux Egyptiens toutes sortes de fléaux dans le désert ? Allons,
            
            
              Philistins, montrons-nous courageux et soyons des hommes. Nous
            
            
              risquons de devenir les esclaves des Hébreux, tout comme ils ont
            
            
              été les nôtres ; combattons-les donc courageusement !’ Les Philistins
            
            
              engagèrent alors le combat ; les Israélites furent battus et s’enfuirent
            
            
              chez eux. Ce fut une très lourde défaite : trente mille soldats israé-
            
            
              lites furent tués, le coffre sacré fut pris par les Philistins, et les deux
            
            
              fils d’Héli, Hofni et Pinhas, moururent”
            
            
              1 Samuel 4 :5-11
            
            
              .
            
            
              Les Philistins s’imaginaient que ce coffre sacré était le dieu des
            
            
              Israélites. Car ils ignoraient que le Dieu vivant, qui a créé les cieux
            
            
              et la terre, et qui a promulgué sa loi sur le mont Sinaï, produit le
            
            
              succès ou l’adversité selon que l’on obéit ou non à sa loi contenue
            
            
              dans l’arche sainte.
            
            
              Le peuple d’Israël subit une terrible défaite. Assis sur le bord
            
            
              de la route, Héli attendait en tremblant des nouvelles de l’armée.
            
            
              Il craignait que l’arche du Seigneur ne soit prise et qu’elle ne soit
            
            
              souillée par les Philistins. Bientôt, un messager venant de l’armée
            
            
              d’Israël arriva en courant à Silo et informa Héli que ses deux fils
            
            
              avaient été tués dans la bataille. Le vieillard apprit la nouvelle avec
            
            
              un calme relatif : il s’y attendait. Mais quand le messager ajouta :
            
            
              “Le coffre sacré de Dieu a été emporté par les Philistins”, Héli vacilla
            
            
              sur son siège, tomba à la renverse et mourut. Ainsi, la colère divine
            
            
              qui s’était abattue sur ses fils l’atteignait à son tour. Il était en grande
            
            
              partie responsable de leurs transgressions, car il avait honteusement
            
            
              [189]
            
            
              négligé de les corriger. La prise de l’arche de Dieu par les Philistins
            
            
              fut considérée comme le plus grand malheur qui pouvait arriver
            
            
              à Israël. La femme de Pinhas, qui était sur le point de mourir en
            
            
              couches, appela son fils nouveau-né Ikabod. “Ce nom, qui signifie