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              Heureux ceux qui
            
            
              pas non plus vos frères en les jugeant sur des mobiles que vous leur
            
            
              prêtez.
            
            
              “C’est pourquoi ne jugez de rien avant le temps, jusqu’à ce
            
            
              que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché
            
            
              dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des cœurs.”
            
            
              1
            
            
              Corinthiens 4 :5
            
            
              . Nous ne savons pas lire dans les cœurs. Les fautes
            
            
              que nous commettons nous disqualifient pour juger celles d’autrui.
            
            
              Les hommes étant mortels et bornés, ils ne peuvent juger que d’après
            
            
              les apparences. Celui-là seul qui voit les mobiles secrets, qui est
            
            
              plein de tendresse et de compassion, peut juger avec équité.
            
            
              “0 homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable ;
            
            
              car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui
            
            
              juges, tu fais les mêmes choses.”
            
            
              Romains 2 :1
            
            
              . Ainsi donc, ceux
            
            
              qui critiquent et condamnent leurs semblables se proclament par là
            
            
              même coupables, puisqu’ils font les mêmes choses. En condamnant
            
            
              les autres, ils se condamnent eux-mêmes, et Dieu approuve le verdict
            
            
              qu’ils prononcent.
            
            
              “Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère ?”
            
            
              Cette déclaration : “Toi qui juges, tu fais les mêmes choses”,
            
            
              ne souligne pas toute la gravité du péché de celui qui se permet de
            
            
              critiquer et de condamner son frère. Jésus dit : “Pourquoi vois-tu la
            
            
              paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre
            
            
              qui est dans ton œil ?”
            
            
              Ces paroles s’adressent à ceux qui excellent à découvrir les
            
            
              défauts des autres et qui, lorsqu’ils pensent avoir trouvé une tache
            
            
              dans le caractère ou dans la vie d’autrui, déploient tout leur zèle
            
            
              pour la faire remarquer. Jésus déclare que cette façon d’agir, peu
            
            
              chrétienne, dénote un défaut de caractère dont la gravité est, par
            
            
              [103]
            
            
              rapport à la faute en question, comme une poutre comparée à une
            
            
              paille.
            
            
              C’est le manque d’indulgence et d’amour qui pousse à faire un
            
            
              monde d’un atome. Il est impossible à ceux qui n’ont jamais ressenti
            
            
              la contrition que procure un abandon total à Dieu de manifester dans
            
            
              leur vie la tendre influence de l’amour du Sauveur. Ils dénaturent
            
            
              l’esprit aimable et courtois de l’Évangile et blessent des âmes pré-
            
            
              cieuses pour lesquelles Jésus est mort. La comparaison employée