L’oraison dominicale
            
            
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              Le Sauveur ne nous astreint pas cependant à l’usage exclusif de
            
            
              cette requête. Ne faisant qu’un avec l’humanité, il nous offre une
            
            
              prière idéale, mais en termes si simples, qu’ils peuvent être compris
            
            
              par un petit enfant, et d’un sens cependant si vaste que même les
            
            
              esprits les plus intelligents ne pourront jamais en saisir toute la
            
            
              portée. Dieu nous invite à nous approcher de lui avec reconnaissance,
            
            
              à lui faire connaître nos besoins, à lui confesser nos péchés et à nous
            
            
              confier en sa miséricorde, selon ses promesses.
            
            
              “Quand vous priez, dites Père !” Luc 11 :2.
            
            
              Jésus nous dit d’appeler son Père, notre Père. Il n’a pas honte de
            
            
              nous appeler ses frères. Le Sauveur éprouve un si ardent désir de
            
            
              nous accueillir dans la famille céleste, que, dès les premiers mots
            
            
              qu’il nous invite à adresser à Dieu, il nous donne l’assurance de
            
            
              notre filiation divine : “Notre Père”.
            
            
              Dieu nous aime comme il aime son Fils. C’est l’affirmation de
            
            
              cette vérité merveilleuse si pleine d’encouragement et de réconfort
            
            
              que Jésus confirma dans la prière sacerdotale : “Tu les as aimés
            
            
              comme tu m’as aimé.”
            
            
              Jean 17 :23
            
            
              .
            
            
              Ce monde que Satan a revendiqué comme lui appartenant et sur
            
            
              lequel il règne avec une si cruelle tyrannie, le Fils de Dieu, par un
            
            
              acte suprême, l’a couvert de son amour et réconcilié avec le trône de
            
            
              Yahveh. Quand son triomphe fut assuré, les chérubins, les séraphins
            
            
              et les multitudes innombrables des mondes qui n’ont pas péché
            
            
              entonnèrent des chants à la louange de Dieu et de l’Agneau. Ils se
            
            
              réjouirent de ce que le chemin du salut avait été ouvert à la race
            
            
              déchue et de ce que la terre allait être rachetée de la malédiction du
            
            
              péché. À combien plus forte raison ceux qui sont l’objet d’un amour
            
            
              merveilleux devraient-ils se réjouir !
            
            
              [87]
            
            
              Comment pouvons-nous encore nous croire orphelins ou même
            
            
              être dans le doute ou l’incertitude ? C’est pour venir en aide à ceux
            
            
              qui ont transgressé sa loi que Jésus a revêtu la nature humaine. Il
            
            
              est devenu semblable à nous afin que nous possédions une paix et
            
            
              une confiance éternelles. Nous avons un Avocat aux cieux : si nous
            
            
              l’acceptons comme Sauveur personnel nous ne serons ni abandonnés
            
            
              ni obligés de porter le fardeau de nos propres péchés.