Page 57 - Le Foyer Chr

Basic HTML Version

Mariages interdits
53
En contractant une alliance avec une nation païenne, et en la
scellant par son mariage avec une princesse idolâtre. Salomon mé-
connut imprudemment les sages dispositions que Dieu avait prises
pour maintenir la pureté de son peuple. L’espoir que cette femme
égyptienne pourrait se convertir constituait une bien faible excuse à
ce péché. En transgressant l’ordre précis qui enjoignait la séparation
entre Israël et les autres nations, le roi unit son pouvoir à une force
purement humaine.
Pendant un certain temps, malgré cette grave faute, Dieu. dans sa
miséricordieuse sollicitude, ferma les yeux. La femme de Salomon
se convertit ; et le roi, par un sage comportement, aurait pu agir effi-
cacement pour contenir les forces malfaisantes que son imprudence
avait libérées. Mais Salomon commença à perdre de vue la source
de son pouvoir et de sa gloire. Ses inclinations prirent l’ascendant
sur sa raison. A mesure que sa confiance en lui-même s’affirmait, il
s’efforça de réaliser par lui-même les desseins de Dieu. ...
Nombre de soi-disant chrétiens pensent, comme Salomon, qu’ils
peuvent s’unir aux incroyants, du moment que leur influence peut
s’avérer bénéfique pour ceux qui sont dans l’erreur ; mais trop sou-
vent ils se trouvent eux-mêmes pris au piège et vaincus, finissant
par sacrifier leurs principes et se séparer de Dieu. Un faux pas en
entraîne un autre, jusqu’au jour où il leur est impossible de briser
les chaînes qui les emprisonnent.
L’excuse : “Il est favorable à la religion”
— On entend dire
parfois que celui ou celle qui ne croit pas n’est pas hostile à la
religion et possède, du reste, tout ce que l’on peut désirer chez un
époux ou une épouse, à cette exception près qu’il n’est pas chrétien
ou qu’elle n’est pas chrétienne. Bien que, dans son for intérieur, le
croyant comprenne l’inconvenance de s’unir pour la vie à quelqu’un
qui n’a pas la foi. pourtant, dans neuf cas sur dix, il suit son inclina-
[63]
tion. Le déclin spirituel commence au moment où les engagements
du mariage sont échangés devant Dieu. La ferveur religieuse s’affai-
blit, et l’on perd insensiblement ses attaches avec la piété, jusqu’à ce
que tous deux marchent côte à côte sous la bannière de Satan. Déjà,
pendant les noces, l’esprit du monde l’emporte sur la conscience, la
* .
Fundamentals of Christian Education, 498-500
.