Guider les jeunes en matière de loisirs
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même de régler leurs petits différends, lorsqu’ils font appel à elle ; de
corriger les mauvaises habitudes ou les manifestations d’égoïsme et
de colère, et d’orienter leur esprit dans la bonne direction. Les enfants
croient que ce qui leur plaît fait aussi plaisir à leur mère, et il leur
paraît tout naturel de la consulter lorsqu’ils ont de petits problèmes.
Aussi devrait-elle veiller à ne jamais blesser leur cœur sensible en
traitant leurs préoccupations avec indifférence ou en refusant d’être
dérangée par de telles vétilles. Ce qui lui paraît insignifiant peut avoir
pour eux une grande importance. Et un conseil ou un avertissement,
donnés au bon moment, peuvent souvent avoir une grande valeur.
N’interdisez pas les plaisirs inoffensifs
— Par manque de
temps ou de réflexion, bien des mères refusent à leurs enfants
quelque plaisir innocent, tandis que leurs doigts et leurs yeux fati-
gués pousuivent avec assiduité un travail de broderie qui ne servira,
le plus souvent, qu’à faire naître la vanité et le caprice dans ces
jeunes cœurs. En approchant de l’âge adulte, ils montreront, pas leur
orgueil et leur mépris de la morale, quels sont les fruits de telles le-
çons. Ces mères déplorent les fautes de leurs enfants, sans se rendre
compte qu’elles récoltent ce qu’elles ont semé.
D’autres ne sont pas logiques dans leur manière d’élever leurs
enfants. Tantôt elles leur permettent des choses mauvaises, tantôt
elles leur refusent un plaisir inoffensif qui comblerait de joie leurs
jeunes cœurs. En cela elles n’imitent pas le Christ, qui aimait les
enfants, les comprenait et sympathisait avec eux dans leurs plaisirs
et dans leurs peines.
Comment Madame White éduquait ses enfants
— Lorsque
les enfants demandent la permission de rejoindre tel ami ou d’as-
sister à telle réception, dites-leur : “Mes enfants, je ne puis vous
laisser aller. Asseyez-vous là et je vais vous expliquer pourquoi. Je
poursuis une œuvre pour Dieu et pour l’éternité. Le Seigneur vous
a confiés à ma garde pour que je prenne soin de vous. En quelque
sorte, je le remplace auprès de vous ; c’est pourquoi je dois veiller
sur vous comme devant rendre des comptes au jour du Seigneur.
Voulez-vous que le nom de votre mère soit inscrit dans les livres du
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ciel comme celui de quelqu’un qui a failli à son devoir envers ses en-
* .
A Solemn Appeal, 136, 137
.
* .
Le ministère de la guérison, 328, 329
(Rayons de santé, p. 47).