Courtoisie et bonté
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de charme qui en dissipe tous les sombres nuages et y introduit les
gais rayons du soleil. La bonté et l’indulgence réciproques font du
foyer un paradis et y attirent les saints anges ; ceux-ci, au contraire,
fuient une maison où l’on se montre grossier, irritable et querelleur.
La dureté, les jérémiades et la colère chassent Jésus de la maison.
Les multiples attentions dans la vie de tous les jours et l’affec-
tion que les membres d’une même famille devraient se témoigner
mutuellement ne dépendent pas des circonstances extérieures.
Des voix douces, des manières aimables et une affection sincère
qui s’exprime dans tous les actes, jointes à des habitudes de travail,
de propreté et d’économie, peuvent faire de la moindre masure le
plus heureux des foyers et lui assurer l’approbation du Très-Haut.
Beaucoup de gens devraient moins s’occuper du monde et da-
vantage des membres de leur propre famille. Ils devraient manifester
moins d’affection et d’attachement à l’égard des étrangers et des
visiteurs, et témoigner plus de courtoisie, d’amour sincère et de
bienveillance à l’égard des êtres chers qui composent le foyer.
La vraie politesse
— La vraie délicatesse est tout à fait indis-
pensable dans un foyer. Il s’agit là d’un puissant témoignage en
faveur de la vérité. Sous quelque forme qu’elle se manifeste, la vul-
garité dans le langage et dans le comportement est l’indice d’un
cœur corrompu. La vérité d’inspiration céleste ne pervertit jamais
celui qui la reçoit, ne le rend jamais ni grossier, ni brutal. Elle exerce
une influence qui apaise et affine. Quand les jeunes la reçoivent dans
leur cœur, elle les rend respectueux et polis. La courtoisie chrétienne
n’est possible que grâce à l’action du Saint-Esprit. Ce n’est ni de
l’affectation ni un vernis superficiel ; elle ne s’exprime pas par de
vaines civilités — que l’on rencontre surtout chez ceux qui ont l’es-
prit du monde et qui ne connaissent pas la vraie politesse chrétienne.
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Le vrai savoir-vivre et l’éducation authentique ne s’obtiennent que
par une connaissance pratique de l’Evangile du Christ. La vraie
courtoisie se traduit par une bonté manifestée envers tous, à quelque
rang social qu’ils appartiennent, qu’ils soient riches ou pauvres.
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The Signs of the Times, 17 avril 1884
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The Signs of the Times, 23 août 1877
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The Signs of the Times, 2 octobre 1884
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The Signs of the Times, 2 octobre 1884
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* . Manuscrit 74, 1900.