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Le Foyer Chrétien
sentier de la perdition. Les tout jeunes enfants n’ont déjà plus rien
à apprendre sur le crime. Les lectures qu’ils font les poussent au
mal. Ils s’imaginent en train de renouveler les exploits qui leur sont
décrits, et, peu à peu, ils rêvent de voir jusqu’où ils peuvent, eux
aussi, s’engager dans la voie de l’illégalité sans se faire prendre.
Pour l’esprit actif des enfants et de la jeunesse, les scènes imagi-
naires des romans deviennent des réalités. On prédit des révolutions
et toutes sortes de péripéties au cours desquelles la loi est foulée
aux pieds. Nombreux sont ceux qui, nourrissant leur esprit de ces
élucubrations, sont amenés à commettre des forfaits pires, si c’est
possible, que ceux dont ils ont lu le récit. C’est ainsi que la société
est corrompue et qu’on y sème le désordre. Nul ne doit s’étonner
s’il en résulte une multitude de crimes.
L’attrait de la musique moderne
— Je suis alarmée en consta-
tant partout l’insouciance des jeunes gens et des jeunes filles qui
prétendent croire à la vérité. Dieu semble tout à fait étranger à leurs
pensées. Leur esprit s’intéresse à des futilités. Leur conversation
est creuse et insipide. Ils sont passionnés de musique, et Satan sait
exactement sur quelles facultés il doit agir pour capter leur attention
et les séduire, au point qu’ils ne se sentent plus attirés vers le Christ.
Leur cœur n’aspire plus à la connaissance de Dieu ni à la croissance
spirituelle dans la grâce.
Il m’a été montré que la jeunesse doit adopter un idéal plus
élevé et faire de la Parole de Dieu son conseiller et son guide. Des
responsabilités solennelles reposent sur elle, mais elle les prend à
la légère. Au lieu d’inciter les jeunes à la piété et à la spiritualité,
l’introduction de la musique dans les foyers a été le moyen d’éloigner
leur esprit de la vérité. Ils semblent préférer les chansons frivoles
et la musique à la mode. Le temps qu’ils auraient dû consacrer à la
prière, ils le passent à jouer d’un instrument. Quand on n’en abuse
pas, la musique est une grande bénédiction ; mais lorsqu’on en fait un
mauvais usage, elle devient une terrible malédiction. Elle agit comme
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un excitant, mais elle ne procure pas la force et le courage que le
chrétien ne peut trouver qu’auprès du trône de la grâce, en faisant
connaître, avec cris et larmes, ses besoins à Dieu, et en implorant
sa puissance pour résister aux puissantes sollicitations du malin. Ce
* . (
Le ministère de la guérison, 381
) (Rayons de santé, p. 266).