Assurer l’avenir
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L’argent que vous avez gagné n’a pas été utilisé d’une façon
sage et rationnelle ; vous auriez dû en réserver une partie pour le
cas où vous seriez malade et où votre famille se trouverait privée de
votre soutien financier. Les vôtres devraient pouvoir compter sur un
certain capital au cas où vous connaîtriez le dénuement.
Constitution d’un fonds d’épargne
— Vous devriez, chaque
semaine, mettre de côté en lieu sûr de cinq à dix dollars auxquels
vous ne toucheriez qu’en cas de maladie. D’ailleurs, une partie de
ces économies peut vous rapporter des intérêts. Après avoir payé vos
dettes, vous pouvez donc vous constituer des réserves, à condition
de bien gérer vos revenus.
J’ai connu une famille qui dépensait son salaire entier — vingt
dollars par semaine — alors qu’une autre famille tout aussi nom-
breuse ne gagnait que douze dollars
et parvenait néanmoins à
en prélever un ou deux chaque semaine, parce qu’elle s’abstenait
d’acheter des choses apparemment indispensables, mais dont elle
pouvait tout de même se passer.
Sauvegarder l’avenir de vos biens par un testament
— Les
fidèles économes de Dieu sauront exactement où en sont leurs af-
faires et, en hommes avisés, ils seront prêts à toute éventualité. S’ils
venaient à mourir subitement, ceux qui seraient appelés à dresser
leur bilan ne rencontreraient aucune difficulté grave.
Beaucoup de gens ne pensent pas à faire leur testament tant qu’ils
jouissent apparemment d’une bonne santé. Mais nos frères devraient
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prendre cette précaution. Il faudrait qu’ils connaissent exactement
l’état de leur fortune et qu’ils ne laissent pas leurs affaires dans le
désordre. Qu’ils fassent le nécessaire pour que tout soit clair s’ils
viennent un jour à disparaître.
Les testaments devraient être libellés d’une façon légale. Une
fois rédigés, ils peuvent rester tels quels pendant des années, sans
causer de tort à personne si du moins le testateur continue à soutenir
* . Lettre 5, 1877.
* . Uncopied Letter 49, 1884.
* .
Compte tenu de la disparité des cours en vigueur dans les pays utilisant le franc
comme unité monétaire (Belgique, Suisse, France, pays d’outre-mer), nous avons jugé
préférable de ne pas convertir en francs les sommes indiquées en dollars. Par ailleurs, ces
chiffres avancés voici près d’un siècle semblent évidemment dérisoires comparativement
au niveau de vie actuel. — N.D.L.R.
* . Lettre 156, 1901.