Le divorce
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dans votre foyer, vous ne prononcerez plus de paroles susceptibles
de vous rendre malheureux.
A une épouse maltraitée
— En réponse à votre lettre, je vou-
drais vous dire que je ne vous conseille pas de retourner vers D.,
tant que vous n’avez pas constaté en lui de changements profonds.
Les idées qu’il a eues autrefois sur ce qui est dû à une épouse dé-
plaisent à Dieu. ... Si votre mari maintient son point de vue, l’avenir
ne sera pas meilleur pour vous que le passé. Il ne sait pas comment
se comporter avec une femme.
- Tout cela m’attriste beaucoup. Je le regrette pour D., mais je
ne puis vous inciter à retourner vers lui contre votre volonté. Je vous
parle aussi sincèrement que je lui ai parlé : il serait dangereux pour
vous de vous placer à nouveau sous son autorité. J’avais espéré qu’il
changerait. ...
Le Seigneur comprend parfaitement ce que vous avez supporté.
... Soyez de bon courage dans le Seigneur ; il ne vous abandonnera
pas. Soyez assurée de ma plus tendre affection.
A un mari abandonné
— Je ne vois pas ce que l’on pourrait
faire de plus dans ce cas, et je pense que la seule chose que vous
pouvez faire est de quitter votre femme. Si elle est à ce point résolue
à ne plus vivre avec vous, tenter à nouveau l’expérience vous rendrait
tous deux très malheureux. Et puisqu’elle a délibérément pris ses
risques, il ne vous reste plus qu’à vous charger de votre croix et à
vous conduire en homme.
Ceux qui sont divorcés selon les lois humaines ne le sont pas
toujours aux yeux de Dieu
— Une femme peut très bien être divor-
cée selon les lois de son pays, mais ne pas l’être aux yeux de Dieu
et d’après sa loi. Aux yeux de Dieu, seul le péché d’adultère peut
délier un homme ou une femme de leur serment de mariage. Bien
que les lois du pays leur aient accordé le divorce, ils sont toujours
mari et femme selon la Bible et la loi de Dieu.
J’ai vu que, jusqu’à présent, sœur ... n’a pas le droit d’épouser
un autre homme ; mais si elle, ou toute autre femme, peut obtenir
[331]
* . Lettre 47, 1902.
* . Lettre 148, 1907.
* . Lettre 40, 1888.