Une fausse idée du travail de la mère
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âmes de leurs enfants n’ont-elles pas autant de valeur que celles des
païens ? Avec quel soin et quelle tendresse ne devraient-elles pas
veiller sur ces esprits en plein développement et orienter vers Dieu
toutes leurs pensées ! Qui pourrait faire cela mieux qu’une mère
aimante et craignant le Seigneur ?
Certaines s’imaginent qu’aussi longtemps qu’elles ne participent
pas directement au travail missionnaire actif, elles n’accomplissent
pas la volonté de Dieu ; mais c’est une erreur. Tout le monde a
une œuvre à accomplir pour le Maître. Rendre le foyer agréable et
faire tout ce qui doit l’être est une tâche merveilleuse. Si son cœur
appartient à Dieu, les plus humbles talents qu’une femme reçoit
peuvent rendre la vie du foyer telle que Dieu la veut. Une vive
lumière resplendira comme fruit du service accompli de bon cœur
pour Dieu. Hommes et femmes peuvent assurément servir Dieu tout
aussi bien que le pasteur en chaire, s’ils tiennent compte de ce qu’ils
ont entendu, s’ils apprennent à leurs enfants à vivre et à se garder
d’offenser Dieu.
Ces femmes qui accomplissent de bon cœur tout ce que leurs
mains trouvent à faire, qui, avec joie, aident leur mari à porter son
fardeau et instruisent leurs enfants dans la crainte de Dieu, sont des
missionnaires dans toute l’acception du terme.
Les activités religieuses ne doivent pas prendre la place des
obligations familiales
— Si vous vous désintéressez de votre devoir
d’épouse et de mère et que vous tendez les mains vers Dieu afin qu’il
vous confie un autre genre de travail, soyez sûre qu’il ne se contredira
pas lui-même ; il vous montre la tâche que vous avez à accomplir
à la maison. Si vous vous imaginez qu’une œuvre plus grande et
plus sainte que celle-là vous a été confiée, vous vous trompez. Par
la fidélité dans votre propre foyer, en agissant en faveur des âmes
qui vous sont proches, vous pouvez acquérir les capacités qui vous
permettront de travailler pour le Christ dans un domaine plus vaste.
Mais soyez sûre que celles qui négligent leurs devoirs dans le cercle
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familial ne sont pas préparées à travailler en faveur d’autres âmes.
* . Manuscrit 43, 1900.
* . Manuscrit 32, 1899.
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Testimonies for the Church 2 :466
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The Review and Herald, 15 septembre 1891
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