La peur
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les petites choses n’a une aussi grande importance. Lorsqu’il s’agit
d’un cas grave, la moindre négligence, la plus légère inattention,
toute manifestation de crainte, de nervosité, d’impatience ou même
d’indifférence peut faire pencher le plateau de la balance qui oscille
entre la vie et la mort, et provoquer un dénouement fatal, alors que
la guérison eût été possible. —
Le ministère de la guérison, 189
(1905).
Le manque de foi contriste le Saint Esprit.
— La foi prend
Dieu au mot ; elle ne demande pas le sens des expériences doulou-
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reuses par lesquelles elle est appelée à passer. Mais grand est le
nombre de ceux qui ont peu de foi. Ils sont constamment dans la
crainte et se créent des difficultés. Ils sont chaque jour environnés
des témoignages de l’amour de Dieu ; chaque jour ils sont comblés
des bienfaits de sa providence, et ils ne voient pas leurs bénédic-
tions. Les obstacles qu’ils rencontrent, au lieu de les amener à Dieu,
les séparent de lui en provoquant chez eux un esprit inquiet et le
murmure... Jésus est leur ami. Le ciel tout entier s’intéresse à leur
bien, et leurs craintes et leurs murmures contristent le Saint-Esprit.
Ce n’est pas parce que l’on voit ou sent que Dieu exauce qu’il faut
croire. Il faut se confier en ses promesses. Quand on va à lui avec
foi, il faut croire que toutes les requêtes touchent le cœur du Christ.
Quand on a demandé une bénédiction, il faut croire qu’on l’a reçue
et en remercier Dieu. On peut ensuite reprendre ses occupations,
assuré que la bénédiction sera envoyée quand on en aura le plus
pressant besoin. Celui qui agira de la sorte verra l’exaucement de
ses prières. Dieu fera pour nous au-delà de tout ce que nous pouvons
demander ou penser, “selon la richesse de sa gloire”, “selon l’infinie
grandeur de sa puissance”.
Ephésiens 3 :20, 16 ; 1 :19
. —
Ministère
évangélique, 255, 256
(1915).
Crainte et sentiment de culpabilité.
— “Aaron et tous les en-
fants d’Israël, en apercevant Moïse, virent rayonner la peau de son
visage, et ils n’osèrent pas s’approcher de lui.”
Exode 34 :30
. Devant
leur confusion et leur terreur, mais n’en connaissant pas la cause,
Moïse, d’une voix tendre et suppliante, les invita avec insistance
à s’approcher de lui ; il leur présenta le gage de la réconciliation
qu’il tenait entre ses mains, et les assura de la restitution de la faveur
divine. Finalement, quelqu’un osa s’approcher ; mais haletant et sans
voix, il se borna à indiquer de la main le visage de Moïse, puis le ciel.