Remariage des veufs et des veuves
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L’idée de préserver votre veuvage s’est révélée être une erreur,
mais je ne m’étendrai pas sur ce sujet. Les tendances de votre esprit
auraient été compensées par l’influence d’une femme chrétienne de
valeur, aux capacités adéquates. Votre faculté de concentration et
votre perception aiguë des problèmes de l’œuvre de Dieu vous ont
conduit à la dépression et à l’angoisse, suivis d’un affaiblissement
physique et mental. Uni à une personne d’une sensibilité différente
de la vôtre, capable, sans renoncer à sa personnalité, de détourner
votre esprit des sombres préoccupations et d’exercer sur lui une
influence transformatrice, vous auriez maintenant la force de résister
à la maladie. — Lettre 9, 1883.
Je vous ai écrit du Texas, souvenez-vous-en, pour que vous trou-
viez une femme avant de repartir en Europe. Vous aurais-je donné
un tel conseil sans de bonnes raisons ? Il m’a été montré que vous
suiviez vos propres idées avec trop d’obstination. Les résultats, pour
vous et pour la cause de Dieu, seraient bien meilleurs si vous accep-
tiez les conseils de ceux auxquels vous devriez faire confiance, et
si vous vous reposiez moins sur vos sentiments et vos impressions
personnelles.
J’ai vu que c’était une erreur de votre part de partir seul en
Europe. Vous auriez été bien avisé et dix fois plus utile en choisissant
auparavant une épouse. — Lettre 1, 1883.
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L’ingérance d’un fils
— Je vous demande de ne pas adresser
de reproches à votre père, et de ne pas le considérer comme vous
le faites, car il n’a rien commis de mal aux yeux de Dieu. Sa culpa-
bilité n’existe que dans l’esprit des hommes, et il n’a aucunement
déshonoré ses enfants. Il suit les voies du Seigneur en agissant selon
le bien et la justice. Dieu lui ouvre un chemin pour lui permettre
d’accomplir une grande œuvre en faveur de son peuple.
Votre père a été un mari tendre et affectueux. Pendant de nom-
breuses années, il a entouré de soins fidèles celle qu’il a toujours
aimée. La mort l’en a séparé. Puis sa sœur lui a été enlevée et son
foyer a été brisé. Est-il étonnant qu’après la mort de votre mère, il
* .
Cette lettre, datée du 28 juillet 1902, fut adressée au fils de Frère George I. Butler,
ancien président de la Conférence générale. La femme de frère Butler mourut le 15
novembre 1901, le laissant veuf à l’âge de 68 ans. Influencé par son fils, Frère Butler
n’épousa pas la femme dont il est question dans cette lettre. Cinq ans plus tard, en 1907,
il épousa quelqu’un d’autre
.