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Conseils sur la Conduite sexuelle L’adultère et le Divorce
Vous n’avez pas brisé le piège. Le Seigneur ne règne pas sur vous
en maître.
Quelle folie pour vous, mon frère, de vous croire sage pour
discerner les choses spirituelles, alors que votre sens moral s’est
affaibli de plus en plus au cours des années et que vous vous êtes
séparé du Dieu de sagesse ! Vos lettres à votre femme sont blessantes
et dures. Il n’est ni judicieux ni juste de votre part de la priver
dans une large mesure de votre soutien. N’avait-elle pas raison de
se montrer jalouse quand elle était à Oakland ? N’a-t-elle pas vu
l’intérêt et l’amour que vous portiez à sœur S. ?
Et maintenant, pour l’amour du Christ, évitez de condamner
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sévèrement les autres, preuve de votre part d’un esprit qui n’est pas
celui du Christ. Je vous l’écris nettement, sentant que vous avez
besoin de faire un effort plus résolu avant de paraître libre devant
Dieu. Toute votre violence et votre arrogance viennent de votre
mauvaise volonté. Humiliez-vous sous la main de Dieu. Assurez-
vous sa faveur, et éloignez de vous le péché.
Il en est peu qui savent jusqu’où est allé cette familiarité, et Dieu
fasse qu’on l’ignore, tout comme le préjudice porté à la cause du
Seigneur et à votre âme ! Je vous supplie de ne pas prononcer un
jugement sur quelqu’un d’autre que sur vous-même. — Lettre 10,
1885.
Pour le bien de la cause
— Cher frère Butler..., je vous ai en-
tretenu tout à fait librement de certaines choses, croyant devoir le
faire. J’ai bien envie de préserver désormais ma tranquillité ; mais
comme je ne m’appartiens pas et que je suis parfois obligée d’écrire,
je n’ose parler de la sorte. J’ai pour unique but de présenter ce qui
est bon, non seulement pour la cause et l’œuvre de Dieu aujourd’hui,
mais aussi dans l’avenir. Comment résisterais-je à cette force qui me
pousse à écrire, alors que la charge m’en est imposée ? Il me faut
réfléchir sur ces choses, prier à leur sujet et obéir aux impulsions de
l’Esprit de Dieu, ou bien me retirer en me séparant complètement
de l’Œuvre.
Le Seigneur sait que ce genre de tâche ne me plaît pas. J’aime et
estime mes frères, et ne souhaite en aucune façon leur faire du tort
et de la peine, mais j’ai essayé d’agir en ne cherchant que la gloire
de Dieu, et j’en éprouve aujourd’hui une tristesse et un trouble qui
m’empêchent de voir clairement mon devoir.
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