Page 155 - Conseils sur la Conduite sexuelle L

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Un prédicateur évangéliste
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égoïste et discourtois. Vous et votre femme constituez une offense à
Dieu. Vous avez eu le privilège de vous trouver là où Dieu aurait pu
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travailler par votre intermédiaire, mais vous ne vous y êtes pas prêté.
Vous n’aimez ni l’étude de la Parole, ni la prière.
David à l’heure de l’adversité
— Vous n’avez pas adopté
l’humble attitude de David face à son péché. Après qu’il eut commis
le grand crime de sa vie, tout son caractère se détériora. Ce crime
retomba durement sur lui. Il éprouva un sentiment de culpabilité et
réalisa qu’il avait perdu l’amour et le respect de ses sujets. Il était
affaibli physiquement et moralement, privé de sa dignité personnelle
et de confiance en lui-même. À peine osait-il faire confiance aux
vieux conseillers autrefois si sûrs. Un cortège humilié et affligé le
suivit dans sa fuite à travers le mont des Oliviers.
Mais David ne fut jamais aussi digne d’admiration qu’à l’heure
de l’adversité. Jamais ce cèdre de l’Éternel ne fut plus grand que
lorsqu’il affronta l’orage et la tempête. C’était un homme à la nature
ardente qui aurait pu être amené à nourrir un profond ressentiment.
Les fausses accusations de son fils le blessèrent et brisèrent son
cœur.
Il n’aurait pas été surprenant que, poussé au désespoir, il ait
donné libre cours à des sentiments de colère incontrôlable, pour
éclater en rage véhémente et en menaces de vengeance. Mais en
dépit de son caractère, il n’en fut rien. L’esprit brisé et en proie à
une grande émotion, mais sans murmurer, David repassa les scènes
de sa gloire mais aussi de son forfait, tout en fuyant pour sa vie.
Shiméi s’avança sur le passage de David, et proféra contre lui
des malédictions et des invectives, en lui jetant des pierres et de la
poussière. L’un des fidèles compagnons de David lui dit : “Laisse-
moi je te prie aller lui couper la tête.” Mais David déclara avec
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tristesse et humilité : “Laissez-le, et qu’il maudisse, car l’Éternel le
lui a dit... Voici, mon fils, qui est sorti de mes entrailles, en veut à
ma vie.”
2 Samuel 16 :9-11
.
Refus de David de se venger lui-même
— David apparaît
comme le saint de Dieu. Sa sensibilité délicate et profonde n’est pas
émoussée. Il prend nettement conscience de son péché.
Le fidèle Nathan avait rendu le jugement divin : l’épée ne s’éloi-
gnera jamais de la maison de David ; ce qu’il avait semé, il le mois-
sonnerait aussi. Souvent, il avait eu le sombre pressentiment de ce