Un prédicateur évangéliste
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votre femme, vous sombriez dans une profonde dépression. Honte à
vous del cette conduite ! Quelle honte ! — Lettre 52, 1876.
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Nécessité d’une conversion quotidienne
— Le Seigneur m’a
montré si clairement votre cas que je ne puis vous laisser dans
l’illusion concernant votre état réel. Je crains fort que vous ne perdiez
la vie éternelle, qu’après avoir prêché aux autres les exigences de la
loi divine, vous ne manquiez d’appliquer ses principes sacrés dans
votre vie, et ne fassiez naufrage quant à la foi.
Vous êtes tellement absorbé par vous-même qu’à moins de vous
consacrer à Dieu et d’entretenir chaque jour une foi vivante, vous
constituez un obstacle à l’avancement de la vérité. Je ne puis sup-
porter de voir la cause de Dieu souffrir à cause de votre inefficacité
et de vos fautes cachées. Sans une conversion de chaque jour, vous
serez indigne de la tâche sacrée dans laquelle vous êtes engagé. J’en
sais davantage que quiconque sur votre tempérament particulier et
sur les dangers qui vous guettent.
Recherche de la sympathie des femmes
— Votre problème
avec les femmes vient de ce que vous cherchez à gagner leur sympa-
thie. Vous leur parlez de vos épreuves et vous les apitoyez, et elles
pensent que vous êtes très malheureux. Puis vous vous laissez aller
à vos sentiments, donnant l’impression que vous souffrez presque le
martyre. Vous attirez sur vous une attention déplacée, vous exposant
ainsi à une tentation facile. Vos expériences passées auraient dû vous
apprendre à fuir la moindre apparence de familiarité avec les sœurs,
mariées ou non. Concentrez donc vos affections sur Dieu. Cherchez
en lui votre soutien plutôt que la sympathie humaine.
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Vous êtes fragile sur ce point ; mais ne ruinez pas la cause de
Dieu par votre faiblesse et vos indélicatesses. Vous courez ce danger
et par votre défaite vous infligerez à cette cause une blessure difficile
à guérir. — Lettre 53, 1876.
Attitude d’un prédicateur après le retrait de sa lettre de
créance
— Cher Monsieur, votre cas m’a beaucoup troublée, et
pourtant je n’ai su que vous dire, de peur de vous décourager. Car
je sais dans quelle tristesse le découragement peut plonger l’âme.
Lorsque votre lettre de créance ne fut pas renouvelée, je pensais que
vous auriez accepté calmement la situation et que vous auriez été
disposé à vous retirer. D’autre part, je pensais que si cela avait été
compatible avec la raison et la foi, étant donné notre grand besoin