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Jean, le disciple bien-aimé
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modèle. Il finit par apprécier, non la pompe et la puissance terrestres,
mais “la gloire du Fils unique venu du Père, pleine de grâce et de
vérité
. La profondeur et la ferveur de l’affection de Jean pour son
Maître n’étaient pas la cause mais l’effet de l’amour du Christ pour
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son disciple. Jean désirait ressembler à Jésus ; et sous l’influence
transformatrice de cet amour du Sauveur, il devint humble et doux.
Son “moi” disparaissait en Jésus. Plus que tous ses compagnons,
l’apôtre s’abandonnait à la puissance de cette vie admirable. Il dit
lui-même : “La vie a été manifestée, et nous l’avons vue.” “Et nous
avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce
Jean connaissait le Sauveur par expérience. Les leçons qu’il
avait reçues de lui étaient gravées dans son âme, et lorsqu’il rendait
témoignage de la grâce salvatrice, son langage si simple devenait
éloquent, parce qu’il émanait de l’amour qui se dégageait de tout
son être.
Cette profonde affection pour le Christ le poussait à se tenir
toujours plus près de lui. Le Sauveur aimait les Douze, mais Jean
avait l’esprit le plus réceptif ; il était le plus jeune, et il ouvrait son
cœur à Jésus avec une foi toute juvénile. C’est pourquoi il vécut dans
une plus grande intimité avec lui et, par lui, le Sauveur communiqua
au monde un enseignement de la plus haute spiritualité.
Le Christ aime ceux qui représentent le Père, et Jean pouvait
parler de l’amour du Père comme nul autre n’aurait pu le faire. Il
révéla à ses semblables ce qu’il ressentait dans son propre cœur, tout
en manifestant dans son caractère les qualités divines. La gloire du
Seigneur illuminait son visage. La beauté de la sainteté qui l’avait
transformé, semblable à celle qui émanait de Jésus, rayonnait de
sa personne. Dans l’adoration et dans l’amour, il contemplait le
Sauveur, jusqu’à ce que son unique désir ne fût plus que de lui
ressembler et de le suivre. Son caractère était un reflet de celui de
son Maître.
“Voyez, dit-il, quel amour le Père nous a témoigné, pour que
nous soyons appelés enfants de Dieu. [...] Bien-aimés, nous sommes
maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été
8.
Jean 1 :14
9.
1 Jean 1 :2
;
Jean 1 :16