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Conquérants Pacifiques
condition : “Luc est seul avec moi
” Jamais Paul n’avait eu autant
besoin de ses frères que maintenant, alors qu’il était affaibli par
l’âge, le labeur, les infirmités, et relégué dans le cachot humide et
sombre d’une prison romaine.
Les services de Luc, le “médecin” bien-aimé, l’ami fidèle, furent
pour l’apôtre d’un grand réconfort, et lui permirent de rester en
communication avec les frères et le monde extérieur.
Pendant cette période d’épreuves, Paul était fortifié par les visites
fréquentes d’Onésiphore. Cet enthousiaste Ephésien fit tout ce qui
était en son pouvoir pour alléger la peine du captif. Son très cher
maître était dans les chaînes pour l’amour de la vérité, alors que lui
jouissait de toute sa liberté ; aussi ne s’épargna-t-il aucun effort pour
adoucir le sort du prisonnier. Dans la dernière épître qu’il rédigea,
l’apôtre parle ainsi de ce fidèle disciple : “Que le Seigneur répande sa
miséricorde sur la maison d’Onésiphore, car il m’a souvent consolé,
et il n’a pas eu honte de mes chaînes ; au contraire, lorsqu’il est venu
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à Rome, il m’a cherché avec beaucoup d’empressement, et il m’a
trouvé. Que le Seigneur lui donne d’obtenir miséricorde auprès du
Seigneur en ce jour-là
Le besoin d’amour et de compréhension a été implanté par Dieu
lui-même dans le cœur de l’homme. Au moment de son agonie à
Gethsémané, le Christ avait soif de la sympathie de ses disciples. De
même Paul, apparemment indifférent à l’adversité et à la souffrance,
soupirait dans son donjon après l’amitié de ses frères. Les visites
d’Onésiphore, témoignages de sa fidélité, apportaient alors joie et
réconfort au prisonnier, seul et abandonné, qui avait passé toute sa
vie à servir les autres.
[438]
[439]
1.
2 Timothée 4 :11
2.
2 Timothée 1 :16-18