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Paul prisonnier
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et leur indiquer les méthodes à suivre. Or, ces croyants n’avaient
aucune notion des difficultés et des besoins particuliers rencontrés
dans les pays lointains. Ils pensaient que la prédication de l’Evangile
devait se faire selon leur propre point de vue.
Plusieurs années s’étaient écoulées depuis que les chrétiens de
Jérusalem et les représentants d’autres grandes communautés avaient
réglé les questions embarrassantes qui s’étaient élevées au sujet des
méthodes employées en pays païens. Les frères avaient décidé, à
la suite de cette assemblée, de donner aux églises des indications
précises relatives à certains rites et à certaines coutumes, y compris
la circoncision. Ce fut aussi à cette occasion que les croyants s’en-
tendirent pour recommander aux églises Barnabas et Paul, serviteurs
de Dieu dignes de toute confiance.
Parmi ceux qui assistaient à ce conseil se trouvaient les frères qui
avaient sévèrement critiqué les méthodes de travail des apôtres en
pays païens. Mais pendant l’assemblée, leurs vues sur les desseins
de Dieu s’élargirent, et ils se joignirent alors aux autres pour prendre
des décisions qui permettraient d’unir le corps entier des croyants.
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Plus tard, lorsque le nombre des convertis augmenta rapidement
chez les païens, certains membres influents de l’église de Jérusalem
recommencèrent à défendre leurs anciens préjugés, et ils critiquèrent
à nouveau les procédés de Paul et de ses collaborateurs. Ces préjugés
ne firent que s’affirmer avec le temps, si bien que certains chefs de
l’Eglise décidèrent que la prédication de l’Evangile devait se faire
uniquement selon leur manière de voir. Si Paul se conformait à
leurs méthodes et aux idées particulières qu’ils préconisaient, ils
continueraient à soutenir son œuvre ; sinon, ils ne lui accorderaient ni
leur assentiment, ni leur appui. Ces croyants avaient oublié que, seul,
le Seigneur est le conducteur spirituel de son peuple, que chacun
de ses serviteurs doit faire sa propre expérience en suivant le divin
Maître et non l’homme ; qu’enfin, les ministres doivent être modelés
et façonnés, non selon les idées des hommes, mais conformément à
l’Esprit divin.
Les paroles et la prédication de Paul au cours de son ministère
“ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais
sur une démonstration d’Esprit et de puissance”. Les vérités qu’il
enseignait lui avaient été révélées par le Saint-Esprit, “car l’Esprit
sonde tout, disait-il, même les profondeurs de Dieu. Lequel des