Chapitre 38 — Paul prisonnier
            
            
              Ce chapitre est basé sur
            
            
              Actes 21 :17 à 23 :35
            
            
              .
            
            
              “Lorsque nous arrivâmes à Jérusalem, les frères nous reçurent
            
            
              avec joie. Le lendemain, Paul se rendit avec nous chez Jacques, et
            
            
              tous les anciens s’y réunirent.” Paul saisit cette occasion pour re-
            
            
              mettre à ces derniers les offrandes recueillies en faveur des pauvres
            
            
              de l’Eglise mère par les églises des Gentils. Le produit de ces col-
            
            
              lectes représentait pour l’apôtre et ses compagnons beaucoup de
            
            
              temps, de soucis et de fatigues. La somme, qui dépassait de beau-
            
            
              coup les espoirs des anciens, avait demandé aux Gentils de grands
            
            
              sacrifices et de dures privations.
            
            
              Ces offrandes volontaires témoignèrent de la fidélité des prosé-
            
            
              lytes païens envers l’œuvre de Dieu dans le monde ; elles auraient dû
            
            
              être reçues par tous avec une reconnaissance infinie. Pourtant, Paul
            
            
              et ses compagnons se rendirent compte que même parmi les frères
            
            
              au milieu desquels ils se trouvaient, certains d’entre eux étaient
            
            
              incapables d’apprécier l’amour fraternel qui avait suscité ces dons.
            
            
              [356]
            
            
              Lorsque l’Evangile commença à se répandre en pays païens,
            
            
              certains frères dirigeants de l’église de Jérusalem, fortement attachés
            
            
              à leurs préjugés et à leurs traditions, n’avaient pas collaboré de bon
            
            
              cœur à l’œuvre de Paul et de ses compagnons. Ils avaient perdu
            
            
              de vue les bénédictions que Dieu désirait leur accorder, à eux et à
            
            
              l’œuvre qui leur était chère, tant ils s’acharnaient à vouloir préserver
            
            
              certains rites et certaines cérémonies sans signification, et cela, en
            
            
              essayant d’unifier toutes les parties de la cause du Seigneur.
            
            
              Bien que désireux de sauvegarder les meilleurs intérêts de
            
            
              l’Eglise, ils n’étaient pas restés en harmonie avec les promesses
            
            
              divines ; et, en s’appuyant sur la sagesse humaine, ils avaient tenté
            
            
              d’introduire de nombreuses restrictions inutiles dans l’œuvre des
            
            
              serviteurs de Dieu.
            
            
              Un certain nombre de croyants déclarèrent alors avoir toute
            
            
              autorité pour diriger les frères qui travaillaient parmi les païens,
            
            
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