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Un ministère consacré
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irréprochable, afin que l’adversaire soit confus, n’ayant aucun mal à
dire de nous
Rien n’est plus précieux aux yeux de Dieu que ses ministres à
l’assaut des vastes régions du monde, qu’ils veulent ensemencer de la
vérité, afin d’y moissonner une abondante récolte. Nul, si ce n’est le
Christ, ne peut mieux apprécier la tendresse touchante, déployée par
ses serviteurs à la recherche des brebis perdues. Il leur communique
son Esprit et, grâce à sa sollicitude, les pécheurs se détournent du
mal pour rechercher le bien.
Dieu appelle des hommes à quitter leurs fermes, leur profession,
et même, si cela est nécessaire, leur famille pour s’engager comme
missionnaires. Il faut répondre à ces appels. Que de nobles âmes,
touchées par l’amour du Christ et par les besoins des pécheurs, ont,
dans le passé, abandonné le confort de leur foyer, le bien-être de leur
famille, la compagnie de leurs amis, et même celle de leur femme
et de leurs enfants, pour aller apporter, en pays lointain, chez les
idolâtres et les sauvages, le message de miséricorde ! Beaucoup de
ces témoins du Christ ont perdu leur vie dans cette noble entreprise,
mais d’autres ont été suscités par Dieu pour continuer leur tâche.
Ainsi, petit à petit, le message évangélique a progressé, et le grain
semé dans les larmes a produit une abondante récolte. La connais-
sance de Dieu s’est répandue partout, et la bannière de la croix a été
plantée en pays païens.
Pour la conversion d’un seul pécheur, le serviteur de Dieu dé-
ploiera ses ressources au maximum. L’âme que le Seigneur a créée,
et que le Christ a rachetée, représente, en effet, une valeur infinie,
avec toutes ses possibilités, tous ses privilèges, tous les dons qu’elle
est capable de faire valoir s’ils sont vivifiés par la Parole de Dieu,
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et avec l’immortalité qu’elle peut acquérir par l’espérance qui se
dégage de l’Evangile. Si le Christ a laissé les quatre-vingt-dix-neuf
brebis pour en sauver une seule, croyons-nous pouvoir être justifiés,
si nous faisons moins que lui ? N’est-ce pas une grave négligence
de ne pas travailler comme il travailla, de ne pas se sacrifier comme
il se sacrifia ? Une lâcheté à l’égard de notre mission sacrée est une
insulte à Dieu.
12.
Tite 2 :6-8