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Une église généreuse
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ses disciples, et il les a rendus responsables d’annoncer au monde la
bonne nouvelle du salut. Nos obligations sont certainement beaucoup
plus grandes que celles du peuple d’Israël.
A mesure que se développera l’œuvre de Dieu, les appels se
feront plus pressants. Il faut, pour y répondre, que les chrétiens
tiennent compte du commandement de Dieu : “Apportez à la maison
du trésor toutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma
maison
” Si tous ceux qui font profession d’être chrétiens étaient
fidèles dans leurs dîmes et leurs offrandes, les caisses du Seigneur
regorgeraient. Il ne serait pas nécessaire alors d’avoir recours aux
ventes de charité, aux loteries, aux jeux, pour trouver des fonds.
Les hommes sont portés à utiliser leur argent pour leur bien-
être personnel, leur plaisir égoïste, leur toilette, l’ornement de leurs
demeures. Pour ces biens matériels, les chrétiens ne regardent pas
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à faire de grandes dépenses, superflues même ; mais quand on leur
demande d’apporter leur contribution au trésor du Seigneur, afin
de poursuivre l’œuvre divine sur la terre, ils hésitent. Peut-être,
lorsqu’ils sentent qu’ils ne peuvent agir différemment, consentent-
ils à sacrifier une certaine somme, mais combien inférieure à celle
qu’ils consacrent souvent à des plaisirs futiles ! Ils ne font preuve ni
d’un véritable amour pour le service du Christ, ni d’un intérêt réel
pour le salut des âmes. Est-ce étonnant que la vie spirituelle de tels
chrétiens soit débile et atrophiée ?
Celui dont le cœur brûle d’amour pour le Christ considère ses
obligations envers Dieu, non seulement comme un devoir, mais
comme un plaisir. Quel privilège, en effet, de participer à l’avan-
cement de l’œuvre la plus noble, la plus sainte qui soit confiée à
l’homme, celle qui permet de présenter au monde les richesses de la
bonté, de la miséricorde et de la vérité divines !
C’est par esprit de cupidité que les hommes sont poussés à garder
pour leur propre plaisir les biens qui reviennent de droit au Seigneur.
Or cet esprit lui est en abomination, aussi bien de nos jours qu’à
l’époque où il censurait sévèrement, par la voix des prophètes, la
conduite du peuple israélite : Il s’écriait alors : “Un homme trompe-
t-il Dieu ? Car vous me trompez, et vous dites : En quoi t’avons-nous
6.
Malachie 3 :10