Le Message favorablement accueilli
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leurs enseignements plus attrayants. Ils avaient prêché la vérité
avec simplicité et clarté, en demandant à Dieu que des âmes soient
convaincues et converties. Et ils s’étaient efforcés en même temps
de mettre leur conduite en harmonie avec leur prédication, afin que
la vérité puisse s’imposer à toute conscience humaine.
“Nous portons ce trésor, déclarait l’apôtre, dans des vases de
terre, afin que cette grande puissance soit attribuée à Dieu, et non
pas à nous.” Le Seigneur aurait pu faire proclamer sa Parole par
les anges, exempts de péché, mais ce n’était pas là son plan. Il
choisit pour cela des êtres humains, soumis à nos infirmités. Le
trésor inestimable de sa vérité est ainsi placé dans des vases de terre.
Par l’intermédiaire des hommes, ses bénédictions se répandent sur le
monde ; par eux, sa gloire doit resplendir au sein même des ténèbres
du péché. Poussés par l’amour de leur ministère, ces hommes vent à
la recherche des pécheurs, et ils les amènent à la croix. Dans tous
leurs travaux, il faut qu’ils rendent honneur, gloire et louange à celui
qui est au-dessus de tous et de tout.
L’apôtre Paul rappelait son expérience personnelle et montrait
qu’en choisissant de servir le Christ, il n’avait pas obéi à des mobiles
égoïstes, car son sentier avait été hérissé d’épreuves et de tentations.
“Nous sommes pressés de toute manière, écrivait-il, mais non ré-
duits à l’extrémité ; dans la détresse, mais non dans le désespoir ;
persécutés, mais non abandonnés ; abattus, mais non perdus ; portant
toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie
de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps.”
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Paul rappelait à ses frères que, comme messagers du Christ, lui
et ses compagnons d’œuvre étaient continuellement en péril. Les
tribulations qu’ils enduraient affaiblissaient leurs forces. “Car nous
qui vivons, déclarait-il, nous sommes sans cesse livrés à la mort à
cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans
notre chair mortelle. Ainsi la mort agit en nous, et la vie agit en
vous.” Ces serviteurs du Christ souffraient physiquement de toutes
sortes de privations et d’un labeur pénible, mourant à eux-mêmes,
comme leur Maître. Mais ce qui produisait la mort en eux procurait
la santé spirituelle aux Corinthiens, qui devenaient participants de
la vie éternelle du fait qu’ils acceptaient la vérité. Les disciples de
Jésus devaient donc éviter d’augmenter les difficultés et les épreuves
des ministres de Dieu par leur négligence ou leur animosité.