Vers un idéal plus élevé
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qu’ils avaient ressentie lorsque le Seigneur avait dicté sa loi. C’est
pourquoi ils firent un veau d’or et l’adorèrent.
Ce fut après s’être réjouis, au cours d’une brillante fête donnée en
l’honneur de Baal-Peor, qu’un bon nombre d’entre eux se livrèrent
à l’impudicité. Alors la colère de Dieu s’embrasa, et il en fit périr
vingt-trois mille en un seul jour.
L’apôtre implorait les Corinthiens en ces termes : “Ainsi donc,
que celui qui croit être debout prenne garde de tomber !” S’ils deve-
naient orgueilleux, sûrs d’eux-mêmes, s’ils négligeaient de veiller
et de prier, alors ils tomberaient dans un grave péché, qui attirerait
sur eux la colère divine. Malgré ses paroles sévères, Paul ne voulait
pas décourager les Corinthiens ni les jeter dans le désespoir. C’est
pourquoi il leur donnait cette assurance : “Aucune tentation ne vous
est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne per-
mettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec
la tentation, il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous
puissiez la supporter.”
Paul invitait ses frères à s’interroger, pour savoir si leurs paroles
et leurs actes n’avaient pas une mauvaise influence sur les autres. Il
leur recommandait de ne rien faire qui semblât approuver l’idolâtrie,
ou blesser les scrupules des faibles dans la foi. “Soit donc que vous
mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre
chose, faites tout pour la gloire de Dieu.”
Les paroles d’avertissement de l’apôtre à l’église de Corinthe
peuvent s’appliquer à toutes les époques, et en particulier à la nôtre.
Lorsque Paul mentionnait l’idolâtrie, il ne parlait pas seulement
des idoles, mais de l’égoïsme, du penchant à la vie facile, de la
satisfaction des désirs et des passions. Une simple profession de foi
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en Christ, une connaissance présomptueuse de la vérité, ne suffit pas
pour faire de l’homme un chrétien. Une religion qui ne cherche qu’à
flatter les sens, ou qui approuve la satisfaction des désirs, n’est pas
celle du Christ
L’apôtre compare avec à-propos l’Eglise au corps humain, pour
illustrer la relation étroite et harmonieuse qui devrait exister entre
tous ses membres. “Nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit.
Ainsi le corps n’est pas un seul membre, mais il est formé de plu-
sieurs membres. Si le pied disait : Parce que je ne suis pas une main,
je ne suis pas du corps, — ne serait-il pas du corps pour cela ? Et