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Conquérants Pacifiques
prodiguer des conseils ou leur adresser soit des reproches, soit des
encouragements. Dans ses lettres, l’apôtre ne s’attarde pas sur ses
propres épreuves ; mais, selon l’occurence, il nous offre des aperçus
de ses labeurs et de ses souffrances au service du Christ. Les coups,
l’emprisonnement, le froid, la faim et la soif, les périls sur terre et
sur mer, dans les villes et dans les déserts, de la part de ses propres
compatriotes, des païens, des faux frères, tout cela il l’endura pour
l’amour de l’Evangile. Il fut “calomnié”, “injurié”, fait “le rebut de
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tous”, “errant çà et là”, “persécuté”, “pressé de toutes manières”, “en
péril à toute heure”, “sans cesse livré à la mort à cause de Jésus”.
En butte à une constante opposition, aux injures de ses ennemis, à
l’abandon de ses amis, l’intrépide apôtre sentait son cœur sur le point
de défaillir. Mais un regard sur la croix du Calvaire lui redonnait une
nouvelle ardeur pour proclamer le divin Crucifié. Il ne faisait que
suivre le sentier ensanglanté qu’avait foulé le Christ avant lui. Il ne
cherchait pas à abandonner le combat, car il désirait lutter jusqu’au
jour où il devrait déposer son armure aux pieds du Rédempteur.
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