Le choix des Douze
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puissance de l’Esprit ; et sous cette influence, des milliers se conver-
tissaient.
En tant que représentants du Christ, les apôtres devaient produire
une impression décisive sur le monde. Le fait qu’ils étaient d’humble
origine ne diminuait en rien leur influence, mais l’augmentait au
contraire. Car l’esprit de leurs auditeurs était transporté par leur
intermédiaire jusqu’au Sauveur qui, bien qu’invisible, continuait
à agir. Le merveilleux enseignement des apôtres, leurs paroles de
réconfort et d’espérance persuadaient ceux qui les écoutaient que
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ce n’était pas par leur propre puissance qu’ils agissaient, mais par
celle du Christ. Avec humilité, ils déclaraient que celui qui avait été
crucifié par les Juifs était le Prince de la vie, le Fils du Dieu vivant,
et qu’en son nom ils accomplissaient les œuvres qu’il avait faites.
Dans l’ultime conversation qu’il eut avec ses disciples, la nuit
précédant la crucifixion, le Sauveur ne fit aucune allusion aux souf-
frances qu’il avait endurées et endurerait encore. Il ne dit rien au
sujet des humiliations qui l’attendaient, mais il s’efforça de présenter
à leur esprit ce qui pouvait fortifier leur foi, les exhortant à espérer
les joies qui attendent les vainqueurs. Il se réjouissait intérieurement
de ce qu’il pouvait et voulait faire pour ses disciples plus encore
que ce qu’il leur avait promis ; de ce que des fleuves d’amour et de
miséricorde jailliraient de sa personne, les purifiant et les rendant
semblables à lui ; de ce que la vérité accompagnée de la puissance
de l’Esprit continuerait sa marche “en vainqueur et pour vaincre”.
“Je vous ai dit ces choses, dit-il, afin que vous ayez la paix en moi.
Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage,
j’ai vaincu le monde
” Le Christ n’eut aucune défaillance et ne
se découragea jamais. Les disciples devaient montrer une foi tout
aussi persévérante, et travailler comme il avait travaillé lui-même,
se reposant sur lui pour être forts. Et si leur sentier était obstrué par
d’apparentes impossibilités, par sa grâce ils devaient aller de l’avant,
ne doutant de rien et espérant tout.
Le Christ avait achevé l’œuvre qui lui était assignée. Il avait
rassemblé ceux qui devaient continuer son œuvre parmi les hommes.
Il dit : “Je suis glorifié en eux. Je ne suis plus dans le monde, et ils
sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom
8.
Jean 16 :33