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Apollos à Corinthe
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cateurs soit critiqué d’une manière désobligeante, ni sapé dans ses
détails. Aucune division ne doit exister dans l’Eglise. Tout homme
à qui le Seigneur a confié un message a une œuvre particulière à
accomplir. Chacun a sa propre personnalité, qui ne saurait être an-
nihilée par celle d’un autre. Cependant, il faut que tous travaillent
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ensemble dans l’union. Ceux qui sont engagés au service du Maître
formeront avant tout un seul corps. Nul ne se donnera en crité-
rium, parlera irrévérencieusement de ses compagnons de travail,
ou les considérera en inférieurs. Sous les ordres de Dieu, chacun
accomplira la tâche qui lui est dévolue et se sentira respecté, aimé,
encouragé par ses collaborateurs. Ils feront tous ensemble avancer
l’œuvre de Dieu jusqu’à son achèvement. C’est sur ces principes
que Paul insistait dans sa première épître aux Corinthiens.
L’apôtre faisait allusion aux “serviteurs de Christ”, comme “dis-
pensateurs des mystères de Dieu”, et il expliquait : “Ce qu’on de-
mande des dispensateurs, c’est que chacun soit trouvé fidèle. Pour
moi, il m’importe fort peu d’être jugé par vous, ou par un tribunal
humain. Je ne me juge pas non plus moi-même, car je ne me sens
coupable de rien ; mais ce n’est pas pour cela que je suis justifié.
Celui qui me juge, c’est le Seigneur. C’est pourquoi ne jugez de
rien avant le temps, jusqu’à ce que vienne le Seigneur, qui mettra
en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les
desseins des cœurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui
sera due
Il n’est permis à aucun être humain de porter un jugement sur les
serviteurs de Dieu. Seul le Seigneur peut juger l’œuvre de l’homme,
et il donnera à chacun sa juste récompense.
L’apôtre continuait sa lettre par une allusion directe aux compa-
raisons faites entre son travail et celui d’Apollos : “C’est à cause de
vous, frères, que j’ai fait de ces choses une application à ma personne
et à celle d’Apollos, afin que vous appreniez en nos personnes à ne
pas aller au-delà de ce qui est écrit, et que nul de vous ne conçoive
de l’orgueil en faveur de l’un contre l’autre. Car qui est-ce qui te
distingue ? Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi
te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu
?”
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9.
1 Corinthiens 4 :1-5
10.
1 Corinthiens 4 :6, 7