Le choix des Douze
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Ces témoignages firent comprendre aux disciples que, parmi
ceux que beaucoup considéraient comme indignes du salut, se trou-
vaient des âmes avides de lumière et de vérité.
Le Christ cherchait ainsi à enseigner à ses disciples que dans le
royaume des cieux il n’y a ni frontière, ni caste, ni aristocratie ; qu’ils
devaient se rendre dans toutes les nations pour porter le message de
l’amour du Sauveur. Mais ce n’est que plus tard qu’ils comprirent
vraiment que Dieu “a fait que tous les hommes, sortis d’un seul
sang, habitassent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé
la durée des temps et les bornes de leur demeure ; il a voulu qu’ils
cherchassent le Seigneur, et qu’ils s’efforçassent de le trouver en
tâtonnant, bien qu’il ne soit pas loin de chacun de nous
.
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Ces premiers disciples offraient entre eux de notables différences.
Ils devaient porter au monde l’Evangile, et ils représentaient des
types extrêmement variés de caractères. Afin de s’acquitter avec
succès de la tâche qui leur était confiée, ces hommes qui différaient
par leur personnalité et leurs mœurs avaient besoin de parvenir à une
unité de sentiment, de pensée et d’action. Cette unité, c’était le but de
l’œuvre du Christ. Pour la réaliser, il chercha à les amener à l’unité
avec lui-même. L’expression de ses efforts se trouve à plusieurs
reprises dans la prière sacerdotale : “Afin que tous soient un, comme
toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi
soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé...
et que tu les as aimés comme tu m’as aimé
” Sa prière constante
pour eux était qu’ils soient sanctifiés par la vérité, et il priait avec
assurance, sachant qu’un décret du Tout-Puissant avait été formulé
avant que le monde fût créé. Il savait que l’Evangile du royaume
serait prêché à toutes les nations, que la vérité, armée de la toute-
puissance du Saint-Esprit, triompherait dans la lutte contre le mal,
et que la bannière ensanglantée flotterait un jour sur ses disciples.
Tandis que le ministère terrestre du Christ touchait à sa fin et
que le Maître allait bientôt laisser à ses disciples le soin de continuer
son œuvre sans sa présence personnelle, il chercha à les encourager
et à les préparer pour l’avenir. Il ne les déçut point par de vaines
promesses. Comme dans un livre ouvert, il lisait ce qui devait arriver.
3.
Actes 17 :26, 27
4.
Jean 17 :21, 23