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L’Evangile chez les païens
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régions avoisinantes qu’ils décidèrent de travailler, espérant ainsi
éviter les préjugés juifs et échapper à la persécution.
Il n’y avait pas de synagogue à Lystre, bien que certains Juifs
résidassent dans cette ville. Un grand nombre d’habitants adoraient
dans un temple dédié à Jupiter. Lorsque Paul et Barnabas firent leur
apparition à Lystre, et y exposèrent les vérités fondamentales de
l’Evangile, beaucoup de païens voulurent voir un rapport entre ces
nouvelles doctrines et le culte superstitieux qu’ils professaient pour
Jupiter. Les apôtres cherchèrent à communiquer à ces idolâtres une
connaissance du Dieu créateur et de son Fils, le Sauveur de l’huma-
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nité. Ils attirèrent d’abord leur attention sur les œuvres merveilleuses
de Dieu : le soleil, la lune, les étoiles, la succession remarquable des
saisons, les montagnes aux neiges éternelles, les arbres majestueux et
d’autres miracles de la nature qui sont autant de témoignages d’une
grandeur dépassant l’intelligence humaine. Au moyen des œuvres
du Tout-Puissant, les apôtres dirigeaient les esprits des païens vers
la contemplation du grand Maître de l’univers.
Quand ils eurent exposé avec toute la clarté désirable les vérités
fondamentales concernant le Créateur, les apôtres parlèrent aux Lys-
triens du Fils de Dieu qui était venu du ciel sur la terre, poussé par
son amour pour les enfants des hommes. Ils les entretinrent de sa vie
et de son ministère, de son rejet par ceux qu’il était venu sauver, de
son jugement, de sa crucifixion, de sa résurrection, de son ascension
au ciel où il intercède auprès du Père en notre faveur. Ainsi, avec
l’esprit et la puissance d’en haut, Paul et Barnabas proclamaient
l’Evangile à Lystre.
Un jour, alors qu’il parlait au peuple de l’œuvre du Christ en
faveur des malades et des affligés, Paul vit parmi ses auditeurs un
boiteux dont les yeux étaient fixés sur lui, et qui était profondément
intéressé par ce qu’il entendait. L’apôtre éprouva de la sympathie
pour ce malheureux en qui il discernait un homme qui “avait la
foi pour être guéri”. En présence de cette assemblée idolâtre, il
ordonna au paralytique de se lever. Jusqu’alors, le malade n’avait
pu que s’asseoir ; il obéit instantanément à l’ordre de Paul et, pour
la première fois de sa vie, il se tint sur ses pieds. La force vint avec
cet acte de foi, et celui qui avait été paralysé “se leva d’un bond et
marcha”.