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A la recherche de la Vérité
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je suis celui que vous cherchez ; quel est le motif qui vous amène ?”
Ils lui firent part de leur étrange mission, et répondirent : “Corneille,
centenier, homme juste et craignant Dieu, et de qui toute la nation
des Juifs rend un bon témoignage, a été divinement averti par un
saint ange de te faire venir dans sa maison et d’entendre tes paroles.”
Obéissant à l’ordre de Dieu, l’apôtre promit de partir avec ces
hommes. Le lendemain matin, il s’en alla à Césarée, accompagné
par six frères de Joppé. Ceux-ci devaient servir de témoins pour
tout ce qu’il dirait ou ferait pendant son séjour chez les Gentils ;
car Pierre savait qu’on lui demanderait des comptes au sujet de sa
violation formelle des enseignements des Juifs.
Lorsque Pierre entra dans la maison de Corneille, celui-ci ne le
salua pas comme un visiteur ordinaire, mais comme un grand per-
sonnage envoyé par Dieu. En Orient, on a l’habitude de se prosterner
devant les princes et les hauts dignitaires ; de même, les enfants
se prosternent devant leurs parents. Corneille, plein de déférence à
l’égard de celui que Dieu lui envoyait pour l’instruire, tomba aux
pieds de l’apôtre et l’adora. Saisi d’horreur, Pierre releva le centenier,
et lui dit : “Lève-toi ; moi aussi, je suis un homme.”
Pendant que les messagers de Corneille s’acquittaient de leur
mission, le centenier “avait invité ses parents et ses amis intimes”,
afin qu’ils puissent, comme lui, entendre prêcher l’Evangile. Lorsque
Pierre arriva, il trouva donc un certain nombre de personnes prêtes à
l’écouter.
Pierre parla à ses auditeurs des coutumes juives, et dit qu’il était
considéré comme illégal de se mêler aux Gentils, que cette action
impliquait une souillure cérémonielle. “Vous savez, leur dit-il, qu’il
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est défendu à un Juif de se lier avec un étranger ou d’entrer chez lui ;
mais Dieu m’a appris à ne regarder aucun homme comme souillé
ou impur. C’est pourquoi je n’ai pas eu d’objection à venir, puisque
vous m’avez appelé ; je vous demande donc pour quel motif vous
m’avez envoyé chercher.”
Corneille raconta alors sa vision et les paroles que l’ange lui
avait adressées, et il conclut, en disant : “Aussitôt j’ai envoyé vers
toi, et tu as bien fait de venir. Maintenant donc nous sommes tous
devant Dieu, pour entendre tout ce que le Seigneur t’a ordonné de
nous dire.” Pierre répondit : “En vérité, je reconnais que Dieu ne fait