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Conseils sur la Nutrition et les Aliments
Les mêmes péchés de gloutonnerie et d’ivrognerie engourdirent
la sensibilité morale des habitants de Sodome, au point que les
actes criminels firent les délices des hommes et des femmes de
cette ville perverse. Le Christ a donné cet avertissement au monde :
“Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes
mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient ;
mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de soufre
tomba du ciel, et les fit tous périr. Il en sera de même le jour où le
Fils de l’homme paraîtra.”
Luc 17 :28-30
.
Ici le Christ nous a laissé une importante leçon. Son ensei-
gnement n’encourage pas la paresse. Et son exemple s’y oppose
également. Le Christ était un travailleur ardent. Sa vie incarna le
renoncement à soi-même, la diligence, la persévérance, l’assiduité et
l’esprit d’économie. Il nous présente le danger de donner au manger
et au boire une place prédominante. Il révèle les conséquences de
la gourmandise. Les facultés morales sont affaiblies au point que
le péché ne paraît plus coupable. On ferme les yeux sur les actions
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criminelles, et les passions inférieures dominent l’esprit, jusqu’à ce
que la corruption générale déracine les sains principes et les mobiles
élevés, et Dieu est blasphémé. Tout cela résulte des abus dans le
manger et le boire. Et le Christ annonce que cet état de choses bien
précis existera au moment de son second avènement.
Hommes et femmes entendront-ils cet avertissement ? Vont-ils
recevoir la lumière, ou vont-ils devenir les esclaves de leurs appétits
et de passions inférieures ? Le Christ nous présente quelque chose
de plus élevé pour mériter nos efforts que le fait de manger, de
boire et la manière de nous vêtir. Le manger, le boire et le vêtement
sont l’objet de tels excès qu’ils deviennent des crimes et figurent
parmi les péchés dominants des derniers jours ; ils constituent un
signe du prochain retour du Christ. Le temps, l’argent et les énergies
qui appartiennent au Seigneur mais qui nous ont été confiés, sont
gaspillés en superfluités inutiles dans le vêtement, et en excès dans
la satisfaction d’appétits pervertis, qui affaiblissent la vitalité et
entraînent la souffrance et la ruine. Il est impossible de présenter nos
corps à Dieu comme un sacrifice vivant, lorsqu’ils sont corrompus
et malades par suite de nos complaisances coupables.