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Conseils sur la Nutrition et les Aliments
que parce qu’ils ont écarté la viande, ils n’ont pas besoin de la
remplacer par les meilleurs fruits et les meilleurs légumes, préparés
dans leur état naturel, exempts d’épices et de graisse. S’ils voulaient
seulement accommoder habilement les merveilles dont le Créateur
les a pourvus, parents et enfants, lucidement unis et engagés dans
l’œuvre, se contenteraient d’une nourriture simple, et seraient alors
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capables de parler d’une façon sensée de la réforme sanitaire. Ceux
qui n’ont pas encore été convertis à la réforme sanitaire et qui ne l’ont
jamais adoptée entièrement, ne peuvent juger de ses avantages. Ceux
qui s’en écartent à l’occasion, pour satisfaire leur goût en mangeant
une dinde bien grasse ou quelque autre plat de viande, pervertissent
leur appétit, et ne sont pas à même de juger des bienfaits du système
de la réforme sanitaire. Ils sont assujettis à leur goût et non aux
principes.
Appels pressants à la réforme
Manuscrit 133, 1902, p.1
711. Beaucoup de parents agissent comme s’ils étaient privés
de raison. Ils sont dans une sorte de léthargie, paralysés par la gour-
mandise et les passions charnelles. Nos pasteurs, qui connaissent la
vérité, devraient secouer le peuple de sa tiédeur, et l’amener à délais-
ser tout ce qui provoque le désir de consommer des aliments carnés.
S’ils négligent cette réforme, ils perdront leur puissance spirituelle,
et deviendront de plus en plus corrompus à cause de leur indulgence
coupable. Des habitudes qui sont un sujet de dégoût pour l’univers
céleste, des habitudes qui dégradent l’être humain jusqu’à un rang
inférieur à celui des bêtes, sont pratiquées dans beaucoup de foyers.
Que tous ceux qui connaissent maintenant la vérité disent : Fuyez
“les convoitises charnelles qui font la guerre à l’âme”.
Qu’aucun de nos pasteurs ne montre le mauvais exemple en
consommant de la viande. Qu’eux-mêmes et leur famille vivent selon
les principes de la réforme. Que nos pasteurs n’orientent pas leur
propre nature ni celle de leurs enfants vers les inclinations animales.
Les enfants dont les envies n’ont jamais été restreintes ne sont pas
seulement tentés de se complaire dans les habitudes communes de
l’intempérance, mais de laisser la bride sur le cou à leurs passions
les plus basses, et de mépriser la pureté et la vertu. Ceux-là sont
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