Page 220 - Conseils sur la Nutrition et les Aliments (1972)

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Conseils sur la Nutrition et les Aliments
responsabilité, sinon les parents ? Le Seigneur avait-il créé ces en-
fants corrompus ? Nullement. Qui donc a accompli cette œuvre
effrayante ? Les péchés des parents n’ont-ils pas été transmis aux
enfants sous forme d’appétits pervertis et de passions dégradantes ?
Et cette œuvre funeste n’a-t-elle pas été achevée par ceux qui ont
négligé de leur apprendre à se conformer au modèle que Dieu leur a
donné ? Aussi vrai qu’ils existent, tous ces parents devront paraître
devant Dieu.
Observations recueillies en voyage
Health Reformer, décembre 1870
360. Lors d’un voyage, j’ai entendu des parents dire que l’appétit
de leurs enfants était très délicat et qu’ils ne pouvaient manger s’ils
ne recevaient pas de viande ni de gâteaux. Lorsque l’heure fut venue
de prendre le déjeuner, j’observai la qualité des aliments donnés à ces
enfants. C’était du pain blanc, des tranches de jambon recouvertes de
poivre noir, des pickles fortement épicés, du gâteau et des confitures.
Le teint pâle et blafard de ces enfants indiquait clairement les abus
dont souffrait leur estomac. Deux de ces enfants regardaient ceux
d’une autre famille qui mangeaient du fromage avec leurs aliments,
et ils perdirent l’appétit pour ce qui se trouvait devant eux jusqu’à
ce que leur mère, indulgente, demandât un morceau de ce fromage
afin de le leur donner, craingant que ces chers petits ne terminent
leur repas. La mère remarqua : Mes enfants aiment tellement ceci
ou cela, et je leur donne tout ce qu’ils veulent ; car l’appétit sollicite
la nourriture dont l’organisme a besoin.
Ce serait vrai si l’appétit n’avait pas été perverti. C’est un appétit
charnel et dépravé. Les parents qui ont appris à leurs enfants à
manger une nourriture malsaine et stimulante toute leur vie, jusqu’à
ce que le goût soit perverti, et qu’ils exigent de l’argile, des crayons
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d’ardoise, du café torréfié, du marc de thé, de la cannelle, des clous
de girofle et des épices, ne peuvent affirmer que l’appétit réclame
ce dont l’organisme a besoin. L’appétit a été mal éduqué, jusqu’à
ce qu’il soit dépravé. La muqueuse de l’estomac a été excitée et
brûlée, jusqu’à en perdre sa délicate sensibilité. Une nourriture saine
et simple lui semble insipide. L’estomac ainsi perverti ne peut plus
accomplir le travail que l’on attend de lui s’il n’y est pas stimulé par